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 There's no friends like the old friends

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Seo Eun Hee
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Seo Eun Hee


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MessageSujet: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyDim 8 Fév - 0:47

J'ai beau lancer la petite balle dans tous les sens, ça laisse le chat indifférent alors qu'en temps normal, rien qu'à sa vue, il est plus enthousiaste. Depuis quelques temps, il ne joue plus et passe son temps à dormir sur le canapé, sans oublier sa gamelle abandonnée et l'excès de griffes. C'est qu'il se sent vraiment mal dans ses pattes et je crois savoir pourquoi il nous fait une dépression, après tout il n'est pas le seul : « A toi aussi, il te manque, hein ? » Moi non plus, je n'arrive pas à faire refluer la douleur de mon coeur. C'est pas vraiment notre dispute qui est en cause ici, mais plutôt l'absence matérielle de Nam Sun à laquelle je ne sais pas m'habituer. Avoir envie de lui parler et ne pas pouvoir le faire, se retourner et ne trouver personne... il n'y a pas plus frustrant.

En effet, la situation n'est pas des meilleures. Ça fait une semaine sans un mot, sans message... rien n'a été échangé. Je n'ai jamais senti un vide comme ça, mais le pire c'est que je peux même pas lui demander s'il va bien, ou lui dire qu'il me manque. Dieu sait combien de messages j'ai effacé sans jamais les avoir envoyés.

Mais la vie continue, c'est en me répétant ça que je me rends chaque jour au travail, même si je me suis fait réprimander pas mal de fois. "Concentre toi", "T'as l'esprit ailleurs", "On dirait que y en a qu'une qu'a pas pris son café ce matin"... et vu que je viens de renverser mon jus sur quelqu'un, et de lui rentrer dedans surtout, je vais encore me manger une de ces remarques. Je me donne une baffe mentale et regarde autour de moi. Ah oui, je suis dans la cafétéria de l'agence, et mon plat vient de tomber par terre, heureusement que la bouffe est toujours dessus. « Eh merde. » Je me mords les lèvres, sans même regarder l'inconnu que j'ai en face. Mais le contenu de son plat me fait lever les yeux vers lui.

« Oh. Je peux avoir ça ? » je désigne de mon index son dessert, un morceau de gâteau à la vanille. Apparemment, c'est lui qui a eu le dernier. « Enfin... je suis prête à échanger mon dessert contre le vôtre. » Avant de me redresser, je contemple les traits de son visage, il y a quelque chose dans ses yeux qui m'est pas inconnue.
Peut-être que je perds vraiment la tête aussi... y a plus urgent à dire quand quelqu'un se retrouve par terre à cause de moi. Je me redresse en soupirant. « Oubliez, je me contenterai de mon yaourt. Mais faites plus attention ! » C'est partiellement sa faute aussi, enfin j'essaie de m'en convaincre.
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Ki Hae Myung

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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyDim 8 Fév - 1:24


    Un nouveau départ ; voilà comment je voyais mon arrivée à l'agence. Ici, j'allais rester dans l'ombre, mais cela me convenait pleinement. Après tout, la lumière ne peut pas exister sans son ombre, et vice versa : une ombre n'avait lieu d'être sans une lumière assez forte.
    Puis il n'y avait pas que cela, il y a quelque jours, j'avais reçu mon contrat ainsi qu'un coup de téléphone. J'allais devenir manager oui, mais pour le moment, seulement en tant que rookie, une espèce de période d'essai si vous voulez. Mais ça n'était pas là le plus intéressant : Seo Eun Hee, voilà la personne qui avait éveillé mon intérêt. La personne avec qui j'avais rendez-vous cette après-midi, c'était elle. Et je n'avais pu m'empêcher de penser à la seule et unique Seo Eun Hee que j'avais jamais connu.

    Bien sûr, je savais qu'une telle coïncidence était impossible, mais eh : il n'y avait pas de mal à espérer ?
    Les longs murs en plexiglas ne semblait pas avoir de frontières, avec la lumière qui s'y reflétait. Les couloirs étaient longs, et dès que je passais devant une porte entrouverte, j'entendais des bribes de conversations, des disputes, des répétitions, de la musique... J'adorais cette sensation : me sentir tout petit (alors qu'en vérité je faisais deux fois la taille de la plupart des gens que je croisais). Des portes menaient sur des escaliers interminables, les portes d'ascenseurs s'ouvraient et se fermaient avec à chaque fois un petit « ting » et toute cette jolie fourmilière s'activait sans que je puisse y faire quoi que ce soit.

    Bref, vous l'auriez compris : j'étais perdu.

    Mais au moins, cette petite excursion me permettait de saluer beaucoup de gens. Des idoles même, et cela me fit tout drôle. Il y avait toujours eu un écran de télévision entre nous, mais cette fois-ci j'étais bel et bien passé de l'autre côté du miroir. Excité, un petit sourire tira les traits de mon visage alors que je m'engouffrais dans ce qui avait tout l'air d'une cafétéria. Mon rendez-vous n'était que dans l'après-midi, alors je pouvais bien me permettre une petite pause repas, non ? Une fois arrivé devant la dame de service, je souris de toute mes dents.

    « Bonjour, c'est mon premier jour ici ! Prenez-bien soin de moi s'il vous plaît !  » Tout en disant cela, je m'inclinais à quatre vingt degrés.
    Ce que j'entendis d'abord, fut un rire. Alors je me redressai tout de suite, un peu embarrassé : « Eh bien, c'est moi qui vous remercie jeune homme, peu de gens se donnent la peine de me saluer ! » Elle continua de rire en rangeant ce qui avait l'air de brioches. Cette ahjumma avait l'air d'être très gentille, mais c'était un peu gênant comme situation, embarrassé, je passais une main sur ma nuque et ris un peu, moi aussi. Elle s'approcha alors, et me donna une assiette avec une tarte à la vanille dedans, elle me tapota l'épaule et me dis, sur un air de confidence :

    « Filez, cette tarte est populaire ici, vous savez ? C'est mon petit cadeau de bienvenue ! » Surpris, mon regard fit la navette entre mon plateau et le visage de mon interlocutrice. Gentiment, je lui souris et termina : «  Je reviendrais tout les midi alors.  » Je ris et m'éloignais, entendant un « Avec grand plaisir » ou quelque chose comme ça. Content, je haussai les épaules et remplis mon plateau de bonnes choses avant de me mettre à la recherche d'une table. Mais une jeune femme capta mon attention, à tel point que je m'arrêtais net. Elle n'avait pas l'air de m'avoir vu, et d'ailleurs si elle continuait comme ça, elle allait sûrement me foncer dedans, mais je ne bougeais pas pour autant.

    Enfin, ce ne fut qu'une question de minute : car ce qui devait arriver, arriva et je me retrouvai les quatre fers en l'air avant d'avoir le temps de dire ouf. Heureusement, j'avais réussi à sauver l'intégralité de mon plateau. Alors je ne perdais pas de temps pour me relever. « Oh. Je peux avoir ça ? » Ce visage familier rendit ma gorge sèche, au point ou seul un : «  He-hein ?  » sortit de ma bouche. « Enfin... je suis prête à échanger mon dessert contre le vôtre. » Oh, c'était mon dessert qu'elle voulait ? Je secouais la tête aussitôt.
    Il y avait bien plus important que cela : Seo Eun Hee se tenait devant moi, la seule et l'unique Seo Eun Hee. Face à cela, mon coude engourdit ne me gêna plus du tout « Oubliez, je me contenterai de mon yaourt. Mais faites plus attention ! » Trop occupé à la contempler, je ne dis que :

    «  C'est vous qui m'êtes rentré dedans vous... Avant qu'elle ne s'éloigna, je me plaçais devant elle et lui souris : Vous ne vouliez pas mon dessert ? Je veux bien vous le donner, mais laissez-moi manger avec vous, d'accord ? Je ne connais personne...  » Il n'y avait aucune arrière pensée là-dedans, et si je ne me présentais pas tout de suite, c'était que de toute évidence, elle était bien trop ailleurs pour se rendre compte de qui j'étais.
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Seo Eun Hee
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Seo Eun Hee


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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyDim 8 Fév - 18:19

Je m'apprête à tourner les talons quand il réapparaît sous mes yeux, geste plutôt inattendu au vu des circonstances, surtout quand c'est accompagné d'un sourire qui a l'air sincère. Au lieu de me dire pourquoi je devrais m'excuser, il me propose de manger ensemble. Pour argumenter son truc, il me dit qu'il connait personne. Il est nouveau alors ? J'ai pourtant l'impression de l'avoir déjà vu.
A vrai dire, je pensais rester seule mais un peu de compagnie ne fait de mal, c'est toujours mieux que de me poser sur une chaise, amorphe, et de replonger dans mes pensées. Je finis par lui rendre son sourire, comme si on venait de mettre fin à quelques négociations fructueuses, puis prends place à une table qui vient de se libérer. « Vous connaissez vraiment personne ? Parce que je vois pas comment on pourrait mettre la main sur ce dessert sans abuser du piston. » Je le laisse s'asseoir à mes côtés, en espérant que cette petite note d’humour l’aide un tant soit peu à se sentir plus à l'aise avec moi. J'ai beau être encore en colère, je suis pas méchante, pas assez pour ne pas aider quelqu'un à s'intégrer.

Mais je reste tout de même trop préoccupée pour l'interroger sur son boulot. Je scrute le monde présent à la recherche d'un visage familier mais finis par me dire que c'est pas le truc de Nam Sun de venir manger ici. Je baisse mon regard sur mon plat démesurément rempli, mes problèmes émotionnelles ayant toujours une influence sur la quantité de la bouffe qui se trouve sur mon assiette, et commence à manger. Un peu rapidement quand des bribes de la conversation des filles à côté parviennent à mes oreilles. La Saint Valentin était il y a une semaine, pourquoi continuer à parler de comment elles l'ont fêtée ? « N'importe quoi, c'est une arnaque, un truc commercial et hypocrite. Vous ne trouvez pas ? » je demande, attendant sérieusement son avis alors que je suis la première à ne pas y croire.

Je plonge ma cuillère dans le gâteau, puis lui souris à nouveau. « Je préfère le partager finalement, si ça vous dérange pas. Goûtez-y, c'est délicieux. Et d'ailleurs, j'espère que vous m'en voulez pas pour tout à l'heure. J'ai un peu la tête dans les nuages ces derniers temps, mon chat fait une dépression et je sais pas comment le soigner. » Comme si c'était la seule chose qui me préoccupait. En tout cas, j'ai réussi à retrouver ma sociabilité, même si lui doit me prendre pour une folle.
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Ki Hae Myung

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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyDim 8 Fév - 20:32


    J'étais vraiment content de la revoir, car oui j'étais certain que c'était elle il n'y avait pas de doutes à avoir : une adoration sans faille pour la vanille sous toute ses formes, jamais je ne l'avais oublié.
    Je ne m'étais pas attendu à la croiser dans ces conditions, mais je n'arrivais pas à me départir de mon sourire. Elle devait peut-être me prendre pour un idiot, mais je ne pouvais pas la laisser filer aussi sec. Surtout qu'elle avait l'air d'être préoccupée, alors même si ça n'était plus mes affaires depuis des années, si je réussissais à la faire décompresser rien qu'un peu, ce serait très bien... Peut-être que c'était un peu trop espérer alors que cela faisait seulement dix minutes qu'on discutait. Après tout, j'étais un inconnu pour elle, vu qu'elle ne m'avait pas reconnu. Mais au moins, elle avait l'air d'être d'accord pour manger avec moi, ce qui me rendit encore plus heureux. « Vous connaissez vraiment personne ? Parce que je vois pas comment on pourrait mettre la main sur ce dessert sans abuser du piston. » Je souris, amusé par sa manière de voir la situation. Je pointais discrètement la dame de service qui était occupée à remplir des étagères, et lui dis sur l'air de la confidence.

    « Dans le mille, je suis pistonné. Un truc foudroyant. » Il n'y avait aucune moquerie à l'égard de l'ahjumma dans le ton de ma voix, j'étais plus amusé qu'autre chose.

    Je m'installais à côté d'elle en vitesse, et pris mon morceau de pain que je fourrais dans ma bouche. Cependant, je ne la quittais pas des yeux, son air préoccupé ne la quittait pas, et c'était presque comme si elle avait oublié ma présence pendant un moment. Sans vouloir me vanter, j'étais assez beau garçon alors il devait y avoir quelque-chose qui n'allait pas. Quel pouvait-être son problème alors ? Pensais-je en posant mon coude sur la table et en lovant ma joue dans le creux de ma main, toujours en la regardant. « N'importe quoi, c'est une arnaque, un truc commercial et hypocrite. Vous ne trouvez pas ? » Je me redressais, comme si on venait d'appeler mon nom, et tendais l'oreille. Effectivement, elles parlaient de la Saint Valentin et avaient l'air très satisfaite.

    Cela dit, je me rendis compte de quelque-chose : Eun Hee avait l'air d'être vexée en fait, pas préoccupée. Et si c'était la Saint Valentin qui la mettait dans cet état, elle n'était donc pas célibataire.
    Je ne perdis pas mon sourire, mais il se teinta de nostalgie. A quoi est-ce que je m'attendais après tout ? De l'eau avait coulé sous les ponts, pourquoi diable est-ce qu'une fille comme elle serait célibataire ?

    J'ouvris une brioche : « Je ne sais pas trop... J'avoue trouver ça sympa, après tout même si vous avez raison, c'est une bonne occasion de faire plaisir, non ? » Je découpais un petit morceau de ma brioche au miel, et je le mangeais aussitôt. Quand elle me sourit, je haussais les sourcils, me demandant ce qui me valait cet honneur. « Je préfère le partager finalement, si ça vous dérange pas. Goûtez-y, c'est délicieux. Et d'ailleurs, j'espère que vous m'en voulez pas pour tout à l'heure. J'ai un peu la tête dans les nuages ces derniers temps, mon chat fait une dépression et je sais pas comment le soigner. » Je pris ma cuillère, et piquais un morceau du dessert, avec un sourire qui s'élargit une fois la nourriture en bouche.

    Je n'étais pas tant heureux par le goût de ce dessert non, c'était plutôt le fait qu'elle ait accepté de partager avec moi, qui me mis dans cet état.

    «  Merci beaucoup, c'est vrai que c'est bon ! Dis-je en hochant la tête doucement, avant de reprendre : Il n'y a pas de mal, ça arrive je ne vais pas vous en vouloir pour si peu. Je ne savais pas que les chats fêtaient la Saint Valentin cela dit.  » Mon sourire était gentil et chaleureux, je ne cherchais pas à l'embêter, je lui montrais juste que je n'étais pas dupe. Quand bien même son chat n'irait vraiment pas bien, de toute évidence, son cas n'était pas le plus important à mes yeux.

    Mais bon, en tant qu'inconnu qui se respecte, je me contentais de prendre un nouveau petit morceau du gâteau à la vanille, faisant comme si je n'avais rien dit, un air heureux sur le visage.
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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyDim 8 Fév - 23:22

Amusée, mon regard se pose sur la dame qui fait du favoritisme. Ce serait une bonne idée de manger avec lui tous les jours, parce qu'en plus d'être privilégié, il me met à l'aise. Mais ce n'est pas pour autant que j'oublie mes problèmes, à commencer par la Saint Valentin. Je sais uniquement que la fête est importante pour moi, que pour Nam Sun, ce n'est pas le cas. Mais je suis pas sûre de comment un couple est censé la vivre, et s'il faut absolument la fêter. Il n'y a pas de manuel sur ça, malheureusement. « Je ne sais pas trop... J'avoue trouver ça sympa, après tout même si vous avez raison, c'est une bonne occasion de faire plaisir, non ? » J'écarquille les yeux, soufflant un "n'est-ce pas ?" car c'est exactement mon avis. « Et pourtant, c'est assez facile pour les hommes de l'oublier. »

Je souris plus par plaisir d'avoir l'occasion de lui parler que par politesse ou automatisme. Cette histoire de chat, je l'avais racontée au premier degré mais elle avait un tout autre effet que celui que j'avais espéré. «  Merci beaucoup, c'est vrai que c'est bon ! Il n'y a pas de mal, ça arrive je ne vais pas vous en vouloir pour si peu. Je ne savais pas que les chats fêtaient la Saint Valentin cela dit.  » Je déglutis, je sais que ce n'est pas une bonne idée de se confier aux étrangers, mais j'ai vraiment besoin de parler.

« En fait, le chat est dégoûté de la Saint Valentin. Il a l'impression d'avoir perdu quelqu'un ce jour-là. Il ne peut s'empêcher de refaire l'histoire dans sa tête et se laisse persécuter par l'idée que les choses auraient pu se passer différemment s'il avait été moins impulsif. Tout s'est passé si vite, et en un claquement de doigts... il s'est retrouvé tout seul. » je dis, calmement, n'ayant pas oublié son expression faciale ni le claquement de la porte, au moment où Nam Sun est parti. On sait tous les deux que c'est pas le chat qui a dû subir ça. Je soupire, n'attendant pas de réponse. La Saint Valentin, son retard, le salon de massage... ça n'a plus aucune importance pour moi. La bouffe, encore moins, d'ailleurs. Je viens de perdre l'appétit, et Dieu sait que c'est rare, surtout qu'on j'ai un truc à la vanille dans mon assiette.

« Pourquoi je raconte ça à un parfait inconnu...  » Je lui lance un regard désolé et reconnaissant en même temps, pour m'avoir écoutée. Je sors ensuite mon portable pour vérifier l'heure, n'ayant pas envie de louper mon rendez-vous. Vu mon état, mes supérieurs trouvent toujours le temps d'être derrière moi et je veux pas encore me faire engueuler.
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Ki Hae Myung

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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyLun 9 Fév - 0:05


    Je ne savais pas ce qui avait bien pu se passer ce jour-là pour elle, mais à première vue, elle n'arrivait pas à se le sortir de l'esprit. Et cette conclusion me fit soupirer : ma saint valentin à moi, n'avait pas été aussi mouvementée ; bien au contraire. Je m'étais retrouvé tout seul, dans mon appartement, en compagnie d'une pizza quatre fromages et d'un paquet de chips. Le programme télévisé n'avait pas été tendre avec moi, à cause de cela, j'avais traîné jusqu'à tard, devant téléfilm à l'eau de rose. Une histoire d'armée, de lettres... Une trame banale qui m'avait tenu éveillé pendant pas moins de deux heures.

    Peut-être que ça n'était pas si mal que je vive seul tout bien réfléchi. Quelle femme digne de ce nom trouverait virile un homme comme moi ?

    Tout en pensant cela, je me redressais et tapotais ma nuque du bout des doigts, souriant dans le vide, comme si j'avais des comptes à rendre à qui que ce soit. Avant que l'on me prenne un peu plus pour un dingue, je reportais mon attention sur Eun Hee. Je rebondissais sur ce qu'elle avait dit un peu plus tôt : «  Ce n'est pas pour autant que l'amour n'est pas là, si ?  » Même en essayant de rester en retrait, je ne pouvais m'empêcher d'essayer de la faire relativiser. L'air morose lui allait mal, et même si cela signifiait faire l'éloge d'un autre homme, pourquoi pas après tout ?

    « En fait, le chat est dégoûté de la Saint Valentin. Il a l'impression d'avoir perdu quelqu'un ce jour-là. Il ne peut s'empêcher de refaire l'histoire dans sa tête et se laisse persécuter par l'idée que les choses auraient pu se passer différemment s'il avait été moins impulsif. Tout s'est passé si vite, et en un claquement de doigts... il s'est retrouvé tout seul. » En entendant cela, mon cœur se serra, et pour faire cesser cette sensation désagréable et frustrante, je fourrais la brioche entière dans ma bouche, avant de lui proposer ma deuxième. Un petit sourire sur les lèvres, je lui dis : «  Ch'est au miel. Je toussais, tapant sur mon torse pour avaler ce que j'avais encore en bouche, me trouvant un peu impoli pour le coup : Pardon, mais ce n'est pas bon de sauter les repas, prenez-ça avec vous au moins, d'accord ?  » Je lui demandais cela tout en lovant à nouveau ma tête au creux de ma main, tout en la regardant.

    «  Pour en revenir à ce que vous disiez, votre chat a toutes les raisons du monde d'être triste alors. Cela dit, ressasser ce qui a déjà été fait n'y changera rien. Les chats, ça retombe toujours sur leurs pattes, je me trompe ?  » Bien sûr que je savais que cela faisait un petit moment que nous ne parlions plus de son chat. Mais puisqu'elle voulait la jouer ainsi, je n'allais pas la contrarier. Avoir besoin d'être rassuré, il n'y avait rien de plus naturel.
    Selon moi, tout le monde avait une façon particulière d'appréhender une situation. Des compromis sont nécessaires parfois, mais je n'avais pas d'inquiétudes pour elle. Comme un chat, elle retomberait sur ses pattes, oui. Et moi, je serai juste relayé au rang d'inconnu sympathique pour elle. Normal, nous ne nous étions pas vus pendant des années, et j'avais beaucoup changé. Il n'y avait aucune raison pour que notre relation prenne une autre couleur. Pas même cette baisse de régime dans son couple, non.

    Oh non, je n'y pensais pas ? Si ? Aussitôt, je secouais la tête, ce genre de raisonnement ne me ressemblait pas, pas du tout.

    Je soupirai discrètement en la regardant, la retrouver après tout ce temps n'allait pas être simple finalement, en plus j'allais travailler sous ses ordres. Une aubaine ou un calvaire selon le point de vue.

    « Pourquoi je raconte ça à un parfait inconnu...  » Je me forçais à gentiment sourire devant son air désolé, secouant ) nouveau la tête, pour lui faire comprendre qu'il n'y avait aucun problème. Puis le fait qu'elle vérifie son portable, me rappela la réalité. « Parce que je suis un parfait inconnu, justement. Un jugement extérieur, ça aide à prendre du recul.  » Dire cela me coûtait mine de rien, mais je n'en montrais rien, gardant mon sourire. « Je vous ai vu vérifier l'heure, je crois qu'il faudrait que je me présente. Je me levais à la hâte et m'inclinais à 90° à nouveau : Ki Hae Myung, je suis le manager en devenir de votre groupe, aidez-moi à devenir quelqu'un de compétent, s'il vous plaît !  » Je dis cela avec le même entrain dont j'avais usé face à la dame de service, et après m'être présenté, je me redressais, lui souriant avec un air soudainement plus sérieux.

    L'ambiance était soudain un peu plus pesante, alors je souris encore : «  Je ne m'attendais pas à vous rencontrer avant l'heure de mon rendez-vous... Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de me présenter.. » Dis-je en réponse à d'éventuelles questions. A nouveau, je tapotais sur ma nuque, un peu embarrassé.
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Seo Eun Hee


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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyLun 9 Fév - 19:02

«  Ce n'est pas pour autant que l'amour n'est pas là, si ?  » J'hoche la tête. Cette phrase est aussi bien apaisante qu'angoissante. Le fait que Nam Sun ne soit pas un grand sentimental épris de romantisme ne veut pas nécessairement dire qu'il m'aime pas. Je le sais, et pourtant... je suis idiote.
Après avoir vidé mon coeur, j'essaie de me calmer car j'ai la larme facile et pas envie de lui offrir un spectacle où j'angoisse. Je cligne les yeux en le voyant fourrer une brioche dans sa bouche. «  Ch'est au miel. Pardon, mais ce n'est pas bon de sauter les repas, prenez-ça avec vous au moins, d'accord ?  » Je prends la brioche qu'il m'offre après deux secondes de réflexion, le trouvant vraiment sympathique. Il me juge pas et accorde quand même un peu d'importance au ventre vide d'une inconnue. Malgré le manque d'appétit, je finis par l'imiter et mettre la brioche dans ma bouche, me demandant en même temps comment il a fait car il n'y a pas suffisamment de place il me semble. Je ferme la bouche et lui souris, les joues gonflées, maintenant on a tous les deux l'air fin. Le ridicule, ça tue pas.

«  Pour en revenir à ce que vous disiez, votre chat a toutes les raisons du monde d'être triste alors. Cela dit, ressasser ce qui a déjà été fait n'y changera rien. Les chats, ça retombe toujours sur leurs pattes, je me trompe ?  » J'y réfléchis, avant de mettre ma main devant ma bouche et de lui répondre, essayant tant bien que mal d'avaler ce que j'ai dans la bouche. «  Oui, sûrement. Mais le chat a un très mauvais pressentiment, et c'est fou ce que son instinct peut être fiable... »

Quand il parle d'un avis extérieur, j'hoche la tête, mais je sais que c'est pas seulement par nécessité de parler que j'ai choisi de me confier à lui - sinon, le vendeur de hot-dogs serait au courant de tous mes déboires amoureux. Je tarde pas à en connaître la raison, lorsqu'il se présente, la brioche a bien du mal à passer. Je me mets à tousser, surprise et embarrassée. Il vient bien de dire Hae Myung ? Ki Hae Myung ? Je le regarde de haut en bas, il a bien poussé, est bien bâti, et on pourrait facilement le confondre avec une idole. Il a beaucoup changé, mais en contemplant son visage et ses yeux, je constate que c'est bien lui.

Un grand sourire étire mes lèvres, assez amusée par le fait qu'il me vouvoie et très contente de le voir ici. Il répond à mes questions avant que j'ai le temps de les poser, et ça m'amuse davantage. Mais on va quand même pas faire aussi soft ? « Viens ici. » je dis, après m'être levée. Je l'entoure de mes bras et pose mes mains sur ses épaules. On s'est pas parlés depuis une éternité, mais j'ai jamais oublié qu'il a toujours été là pour moi, et qu'il était plus pour moi qu'un frère. « Je suis si contente de te voir ! T'as beaucoup changé. Il va falloir échanger nos numéros de téléphone. Pour une première rencontre, tu as réussi à me percer à jour, tu sais tout de mon chat et j'ai échappé à un étouffement alimentaire à cause de toi. Je suis curieuse de savoir si tu peux faire plus original lors d'un autre rendez-vous. » petit rire, j'ai l'air bien plus joyeuse que tout à l'heure. Le câlin dure plus longtemps que prévu, peut-être parce que j'en avais besoin, car ma joie éphémère n'efface pas la douleur et je ne peux toujours pas m'empêcher de penser à Nam Sun.

Je garde donc un silence de pierre tombale, dérangé par la sonnerie de mon téléphone. Je me détache de Hae Myung pour y répondre et mon regard tombe sur un visage familier à l'entrée de la cafétéria. Un coup d'oeil sur mon portable me fait savoir que c'était bien Nam Sun qui a appelé, mais quand je relève les yeux, il n'est plus là. «  Excuse-moi, je reviens plus tard. » Après une rapide et légère inclination de la tête, je me mets à courir pour le rattraper, pourquoi il est reparti si vite ?
Heureusement qu'il a pas eu le temps de trop s'éloigner, je l'aperçois au bout d'un couloir. «  Nam Sun, attends ! »
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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyLun 9 Fév - 21:08


    D'un geste d'humeur, je raccrochais le téléphone en marmonnant quelque chose d'incompréhensible : Dan Il avait refusé de faire ce CF pour les pockys, et je pouvais le comprendre car ce n'était pas le genre d'image qu'il voulait renvoyer : en tant que manager, je me devais de coller à celle-ci au maximum, dans l'intérêt principalement de mon protégé, alors peu importe les nombreux coup de téléphone, cela ne changerait rien, non, c'est non.
    Tout ce qu'ils réussirent à faire, fut de m'énerver un peu plus alors même que je pensais qu'empirer les choses relèverait de l'exploit olympique.

    Aujourd'hui, cela faisait exactement une semaine que je n'avais pas vu Eun Hee. Une semaine. Sept jours. 168 heures. 10 080 minutes. 604 800 secondes. Je n'en pouvais plus, honnêtement. Je n'arrivais pas à penser à autre chose, et cela m'épuisait autant physiquement que moralement.
    J'étais moins professionnel, moins efficace, moins conciliant mais plus, alors là, carrément plus bougon, morose et sur les nerfs.

    J'avais fais une erreur, je le savais. Et si au départ, l'impulsivité légendaire de Eun Hee m'avait mis hors de moi, je commençais à comprendre les tenants et les aboutissants de ses reproches. Je m'en voulais vraiment, et ça me torturait l'esprit, car je ne savais pas comment formuler ce que j'avais sur le cœur. Je n'avais jamais été très doué avec cela, mais elle avait toujours fait avec jusqu'ici, seulement là, c'était différent. Mon ego, il allait falloir que je le mette de côté deux secondes, et que je trouve comment arranger les choses.

    Pour la pause de midi, je me forçais à sortir de mon bureau, je m'étais retiré pendant trop longtemps, en utilisant le travail comme excuse. Parfois j'avais tout d'un ermite, mais il était temps que j'arrête mes âneries, ça ne me ressemblait pas de me cacher derrière des prétextes.

    J'allais faire le premier pas vers elle, essayer d'arranger les choses, car de toute évidence, je ne pouvais pas continuer ainsi. J'étais malheureux, il fallait que je me fasse une raison : j'avais besoin d'elle. Ses textos durant la journée me manquaient, ses câlins aussi, j'adorais l'entendre chantonner sous la douche et ensuite prétendre le contraire quand je lui demandais à l'heure du repas, ne plus l'entendre s'affairer dans l'appartement autour de moi me manquait terriblement.
    J'avais toujours prôné les avantages de la solitude, et pour la première fois depuis longtemps, je ne supportais plus d'être seul. Distrait, je déambulais dans les couloirs, tripotant mon téléphone, n'arrivant pas à me décider si je devais lui téléphoner maintenant ou attendre d'être rentré chez moi. Au bout de cinq minutes, je me lançais et lui téléphonais, la boule au ventre: la sonnerie d'attente me parut durer une éternité, je m'arrêtais de marcher net, soufflé par ce que j'étais en train de voir.

    Aucun son ne sortit de ma bouche. J'étais bloqué devant la porte vitrée de la cafétéria. Je venais de la voir lâcher un inconnu pour pouvoir me répondre au téléphone. Elle était en train de câliner un inconnu, du moins, il m'était inconnu à moi. Et étrangement, la boule que j'avais dans le ventre n'effaça pas non, elle explosa. « Oh.  » fut ma seule réaction audible. Le regard toujours fixé dans celui de Eun Hee qui m'avait vu, calmement, je rangeais mon téléphone et tournai les talons, ne souhaitant pas m'attarder ici.

    Je m'éloignais et ne m'arrêtais pas dans un premier temps, en l'entendant appeler mon nom. Mon esprit était vide, mon visage inexpressif et ce fut ce visage que je lui offris quand je décidai finalement d'arrêter de fuir. «  Je suis occupé, plus tard.  » fut ma réponse rapide, ayant dans l'idée de ne pas rester trop longtemps là. Non, ça n'était pas très courageux de ma part, je le savais, mais je n'avais plus les idées claires, et je ne tenais pas à rejouer la scène de la dernière fois.

    Alors que je m'éloignais de plusieurs pas à nouveau, soufflant, puis tout en serrant les poings, je m'arrêtai encore, lui tournant le dos cette fois-ci: «  Alors c'est comme ça hm ? Tu devrais y retourner tu sais. Je ne voudrais pas te mettre en retard.  » Amère, j'étais amère.

    Alors même que je commençais à comprendre mes fautes, elle me montrait à quel point j'avais pu lui faire mal.
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Ki Hae Myung

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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyLun 9 Fév - 22:00


    Je pouffais de rire devant son air de hamster, lui rendant son sourire. Nous avions toujours été à l'aise ensemble, et j'étais content de savoir que malgré les années nous n'avions pas perdu cela.
    Pendant ce moment de complicité, mon cœur battait à tout rompre , alors que je m'attardais sur les jolies traits de son visage, heureusement depuis le temps, j'avais appris à faire avec les déraillements de mon palpitant. Elle avait été très claire après tout, je n'avais aucune place auprès d'elle, du moins, la place que j'avais toujours convoitée, ne s'était jamais libéré pour moi. Je revoyais son gentil sourire de ce jour-là, me dire qu'elle me voyait uniquement comme un grand frère.

    «  Oui, sûrement. Mais le chat a un très mauvais pressentiment, et c'est fou ce que son instinct peut être fiable... » En entendant cela, je soupirai doucement, faisant claquer mes long doigts contre la table ; « Je suis d'avis de dire qu'il ne faut pas s'arrêter à ça, il y a une exception à tout : s'il se trompait? » Je ne voulais pas qu'elle parte défaitiste, alors même s'il était facile de parler, j'essayais tant bien que mal de lui faire retrouver sa confiance en elle, qui semblait avoir été mis rudement à l'épreuve vu l'état dans lequel elle était.

    Mais avant qu'elle ne s'inquiète quant à son rendez-vous de cette après-midi, je me présentais dans les règles. Et quand je relevais la tête, le sourire sur ses lèvres me fit cligner des yeux à plusieurs reprises, incrédule. « Viens ici. » Je murmurais quelque chose d’inintelligible, avant qu'elle ne me prenne dans ses bras. Alors elle se souvenait de moi... J'étais touché. Je me penchais légèrement en avant et la serrais dans mes bras, inspirant profondément. Heureux d'avoir droit à cela, oui, j'étais heureux de la retrouver, pensais-je en souriant légèrement. « Je suis si contente de te voir ! T'as beaucoup changé. Il va falloir échanger nos numéros de téléphone. Pour une première rencontre, tu as réussi à me percer à jour, tu sais tout de mon chat et j'ai échappé à un étouffement alimentaire à cause de toi. Je suis curieuse de savoir si tu peux faire plus original lors d'un autre rendez-vous. » Je posais mon menton sur son épaule et ris :

    «  C'est mon premier jour, je ne pouvais pas faire les choses à moitié, tu comprends ? Il faut que je fasse bonne impression, tout ça tout ça...  » Quand son téléphone sonna, je la lâchais également, la laissant répondre, tout en restant en retrait. «  Excuse-moi, je reviens plus tard. » «  Hein ?  » J'avais tout juste le temps de me retourner, pour voir une ombre disparaître près de la porte d'entrée. Et vu le visage de Eun Hee, cette ombre lui était familière.

    Inconsciemment, je la suivis dans le couloir, restant à distance sans faire de bruit. Le temps d'une demie seconde, je croisais le regard de l'homme qui faisait face à Eun Hee, il n'y avait aucune expression sur son visage, mais ses yeux, il y avait quelque chose dans ses yeux, quelque chose de froid, de triste.. De gris ?... Je m'engouffrais dans un couloir et me plaquais contre un mur, ne m'éloignant pas plus.

    Jouer les écoute-aux-portes n'avait rien de reluisant, mais je n'avais pu m'en empêcher. Eun Hee comptait encore beaucoup pour moi aujourd'hui, même trop. Et je voulais savoir ce que cet homme signifiait pour elle.
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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyMar 10 Fév - 0:20

« Je suis d'avis de dire qu'il ne faut pas s'arrêter à ça, il y a une exception à tout : s'il se trompait? » Je l'espère, on vient de passer une semaine sans la moindre nouvelle et c'était horrible. Je sais pas du tout où l'on avance, mais j'espère vraiment qu'on soit à l'abri des mauvaises surprises. « C'est vrai, y a toujours cette possibilité, faut jamais l'oublier... » je marmonne cette petite phrase pour lui comme pour moi, toujours aussi reconnaissante et souriante.

«  C'est mon premier jour, je ne pouvais pas faire les choses à moitié, tu comprends ? Il faut que je fasse bonne impression, tout ça tout ça...  » Il est rassurant, ses bras le sont également et c'est peut-être ce qui fait durer l'étreinte. Je laisse un petit rire échapper à mes lèvres à l'entente de son explication, cependant je décide de me séparer de lui pour voir Nam Sun.

Mais apparemment, je suis en train de suivre quelqu'un qui a décidé de m'ignorer. Je presse quand même le pas pour le rattraper, mais m'arrête quand il me dit qu'il est occupé. Je pourrais me mettre à rire et fondre en larmes de façon synchronisée, suite à ça. La joie que j'ai ressentie en le voyant se retire, mon rythme cardiaque qui s'est emballé se calme et mon regard incompréhensif reste braqué sur lui qui me tourne le dos à présent. Son visage impassible me rappelle qu'on a un problème, et que j'aurais peut-être pas dû me réjouir. Son regard me réveille en fait, c'est un retour à la réalité, et l’atterrissage se fait vraiment pas en douceur.

Mais... mais il vient pas de m'appeler ? «  Alors c'est comme ça hm ? Tu devrais y retourner tu sais. Je ne voudrais pas te mettre en retard.  » Je fronce les sourcils, puis en me souvenant quand exactement il m'a appelée, percute de quoi il parle. Et c'est tellement... absurde que je trouve même pas la force de m'emporter en criant, telle une furie. On s'est pas croisés depuis une semaine, et il fallait qu'il débarque au moment où je suis dans les bras de quelqu'un ? Le sort est parfois vraiment joueur...

J'oublie ma fierté et me mets devant lui, posant mes mains sur ses bras pour l'empêcher de partir. Je le regarde dans les yeux. « T'as pas mieux dans le genre remarques stupides ? C'est Ki Hae Myung, un vieil ami que j'ai pas vu depuis des années. On vient de se revoir, c'était plus une réaction naturelle qu'un geste affectif. Tu vas pas me dire que tu refuses de m'accorder une minute à cause de ça, quand même ? » Je soupire. « Alors si t'es prêt à dédramatiser un peu, on peut parler ? Franchement, je viens de vivre la pire semaine de ma vie et je sais que j'ai aucune envie de continuer comme ça. » Je ne le quitte pas des yeux, essayant cette fois de ne pas m'énerver. Mais ce refus de parler, et même de me regarder, ça sent pas bon du tout.
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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyMer 11 Fév - 22:25


    Je n'arrivais pas à le croire, c'était insensé pour moi: Eun Hee dans les bras de quelqu'un d'autre, c'était ridicule, non ? Puis j'avais vu son visage avant que son expression ne se fige en me voyant, le sourire que j'y avais vu, était sincère et chaleureux. J'avais beau me dire qu'il y avait forcément une raison derrière ce geste, je ne le sentais pas pour autant, et je n'arrivais pas à calmer l'amertume qui me faisait mal au ventre. Comme agacé sans raison valable si vous voulez. Je venais de me prendre une claque en pleine figure, et de plein fouet. Je comprenais toute l'ampleur de mes erreurs. Du coup, maintenant, je me sentais désemparé et vidé comme après une trop longue journée. Mes résolutions d'un peu plus tôt s'étaient envolées, ne restait plus qu'une fatigue incommensurable, de la déception même.

    Voilà pourquoi je fuyais, je n'étais plus du tout certain d'avoir envie de lui parler, ni même de lui parler. Quand elle se plaça devant moi pour m'arrêter, je ne la regardais pas, gardant la tête baissé, volontairement. « T'as pas mieux dans le genre remarques stupides ? C'est Ki Hae Myung, un vieil ami que j'ai pas vu depuis des années. On vient de se revoir, c'était plus une réaction naturelle qu'un geste affectif. Tu vas pas me dire que tu refuses de m'accorder une minute à cause de ça, quand même ? » Les lèvres closes et le regard impassible, je finis par lever la tête, sans rien dire pendant un instant :

    «  Dans le genre remarque stupide ? Oh bien sûr, j'ai mieux : naturelle, affective... C'est un peu du pareil au même en l’occurrence, non ? Car j'ose espérer que tu ne câlines pas tout le monde naturellement. Je fis une pause, inspirant lentement : « ça » n'est pas rien pour moi. Mais je suis égoïste, alors mon avis ne compte pas.  » Je croisais les bras, et ne la quittais pas des yeux.

    « Alors si t'es prêt à dédramatiser un peu, on peut parler ? Franchement, je viens de vivre la pire semaine de ma vie et je sais que j'ai aucune envie de continuer comme ça. » Je ne me laissais pas attendrir, bien au contraire. Mes traits se durcissaient, et je me refermais sur moi-même. C'était elle qui m'avait demandé de partir où était-ce encore moi qui dramatisais ? N'avais-je pas tenté de m'expliquer ? Je soupirai : «  Pourquoi tu me donnes l'impression d'exagérer quand je te dis que je veux être le seul à pouvoir te toucher ?  » Mon regard était entendu, mon ton sec. Je la citais de manière acide, agacé.

    Mot pour mot. Je savais que ma réaction était disproportionné, mais j'étais vexé et blessé par son comportement. Je savais aussi que nous avions des circonstances différentes l'un et l'autre, mais je n'avais pas envie de m'attendrir. Pas envie d'accepter que « ça » passe au second plan. Je m'étais aplati pour lui expliquer mon erreur, mais elle, c'était juste « ça » ?
    Le retour de la colère froide.

    C'était un ami à ce qu'elle disait, alors pourquoi j'avais l'impression que j'avais plus à craindre de lui que de n'importe qui d'autre ?

    « Retourne travailler, j'ai à faire. La minute est passé depuis trois minutes. On s'est assez vu pour aujourd'hui, tu dois avoir encore pas mal de boulot.  » Je n'avais vraiment plu envie de rester là. Je voulais être seul, tout seul. Même si je commençais à détester la solitude, là, j'allais m'y réfugier.
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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyJeu 12 Fév - 19:02

Je reste assez muette devant son ironie à deux balles, voyant s'envoler la possibilité de mettre de côté cette histoire. Le but n'étant pas d'avoir raison, je fais un effort pour garder ma fierté au placard. « D'accord, d'accord. Si ça peut nous éviter de vivre une autre semaine horrible... je suis désolée, j'aurais dû penser à tes ressentis même si, je le répète, c'était qu'une réaction. C'était une erreur, j'ai été nulle, je m'excuse. Que veux-tu que j'y ajou... » je me fige d'un coup, réalisant que je ne faisais que reformuler une des nombreuses phrases qu'il m'a sorties pour s'excuser l'autre soir. Et comprenant beaucoup mieux ce que ça fait de regretter quelque chose d'involontaire. Oui, j'étais ce genre de personnes à qui on peut essayer de s'expliquer, mais on finit par se dire que parler à un mur a autant d'incidence....

«  Pourquoi tu me donnes l'impression d'exagérer quand je te dis que je veux être le seul à pouvoir te toucher ?  » J'écarquille les yeux et le regarde sans rien dire, j'avais pas besoin de me sentir encore plus coupable, vraiment. J'ai voulu encaisser pour ne pas mettre le feu aux poudres, mais là, je peux pas. « "Je t'aurais écoutée, j'aurais essayé de te croire un minimum". Ça te dit quelque chose ? Tu m'as dit que tu réagirais comme ça si les rôles étaient inversés. Pourtant tu viens de me tourner le dos sans même me regarder. T'as une mémoire sélective ou c'est l'Alzheimer qui frappe si tôt ?  » Ça, il s'en souvient pas, bien sûr que non. On retient que ce qui nous intéresse. « Je comprends que "ça" soit pas rien pour toi, mais c'est pas comme si une quelconque pouffiasse avait touché la région sud-est de mon corps, hein. Là, t'aurais eu une bonne raison de me regarder comme ça.  »

Les rôles ont été inversés, effectivement, mais au lieu d'arranger la choses, ça empire. C'est désolant à un point... « Retourne travailler, j'ai à faire. La minute est passé depuis trois minutes. On s'est assez vu pour aujourd'hui, tu dois avoir encore pas mal de boulot.  » Ça me fiche un sacré coup au moral, mais il doit avoir raison. A nouveau, je dis rien pendant quelques instants avant d'hocher la tête. « Très bien, à... quand tu auras plus de trois minutes à accorder à ta copine. » je lui lance un dernier coup d'oeil puis retourne à la cafétéria, sans me retourner. J'ai le coeur serré, ce n'est plus de petites disputes sans conséquences, non j'ai la nette impression qu'elles soient devenues toxiques.
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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyJeu 12 Fév - 21:32


    Nam Sun's pov

    Le ton était encore en train de monter malgré moi. L'agacement brouillait mes sens, et c'était comme si je disais au revoir à toutes mes valeurs. Je me comportais comme un idiot impulsif, les gens me demandaient toujours pourquoi je m'affairais toujours à garder mon sang froid. Ils comprendraient certainement mieux avec ça, quand je laissais mon sang bouillir, voilà ce que ça donnait : « "Je t'aurais écoutée, j'aurais essayé de te croire un minimum". Ça te dit quelque chose ? Tu m'as dit que tu réagirais comme ça si les rôles étaient inversés. Pourtant tu viens de me tourner le dos sans même me regarder. T'as une mémoire sélective ou c'est l'Alzheimer qui frappe si tôt ?  » Un rictus vint briser mon masque d'insensibilité :

    « J'ai eu le temps de réfléchir. Si tu as le droit de me faire une scène alors que je m'efforce de te dire la vérité, pourquoi je me contenterai de ça ?  » Je faisais clairement confession de ma mauvaise foi, et du coup perdais un centième de ma crédibilité. Mais je n'en avais que faire.« Je comprends que "ça" soit pas rien pour toi, mais c'est pas comme si une quelconque pouffiasse avait touché la région sud-est de mon corps, hein. Là, t'aurais eu une bonne raison de me regarder comme ça.  » Je soupirai profondément après cela :

    «  Tu ne veux pas comprendre hein ? Je ne nie pas mes fautes, non. Mais envisage la situation comme ça : une poufiasse, un ami retrouvé, un ami retrouvé, une pouffiasse. La dite pouffiasse ne refera plus jamais irruption dans ma vie et cet incident ne veut rien dire pour moi. Ton ami retrouvé est en train de jouer les espions à 10 mètres d'ici, quand bien même ça ne voudrait rien dire pour toi.  » J'arquais un sourcil, la regardant d'un air toujours entendu.

    Je ne fis pas attention à son sarcasme et m'en allais, de mon côté, m'enfermant dans la première salle ouverte.

    Hae Myung's pov

    « Ton ami retrouvé est en train de jouer les espions à 10 mètres d'ici, quand bien même ça ne voudrait rien dire pour toi. » Je me raidis en entendant cela, glissant contre le mur pour me mettre accroupi et replier mes longues jambes contre moi. Si je ne faisais pas de bruit, il n'y avait pas de raison pour que ces suspicions inquiètent Eun Hee. Vu la situation, elle prendrait peut-être seulement cela comme une nouvelle preuve de mauvaise foi ? Car vu ce que j'avais entendu, ce Nam Sun en tenait une bonne couche.

    Quand j'entendis des pas, je fermai les yeux, comme si ce simple geste allait me rendre invisible. Mais aussitôt que je voyais la porte vitrée de la cafét' se refermer, je me levais. Dans le couloir principal, le petit ami de Eun Hee était encore là, de dos. Comme s'il s'était arrêté en cours de route, sachant que je ne resterai pas caché interminablement. Nos regards se croisèrent à nouveau et ce fut comme un combat acharné de dix seconde précises. On se disait silencieusement tout ce qui devait être dit. Au fond, nous nous ressemblions un peu tout les deux. Je finis cela dit, pas abandonner, et par baisser les yeux, filant droit vers la cafétéria. Loin d'être satisfait, je préférais tout de même aller voir comment elle allait, me doutant que ça ne serait certainement pas la joie.

    Elle était à notre table, et je ne perdais pas de temps pour la rejoindre. Je lui offris un regard désolé, ne cherchant pas à cacher ce que j'avais entendu : «  Il y a des jours comme celui-là, où rien ne fonctionne comme on l'aimerait, hein ? Tu veux qu'on aille prendre l'air, ça te fera sûrement du bien. Vous avez accès au toit ? Crier d'un toit, ça fait du bien paraît-il. Promis, je ne filmerai pas.  » Je lui souris, chaleureusement, voulant seulement lui montrer que je voulais la réconforter d'une manière ou d'une autre.
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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyVen 13 Fév - 1:24

« J'ai eu le temps de réfléchir. Si tu as le droit de me faire une scène alors que je m'efforce de te dire la vérité, pourquoi je me contenterai de ça ?  » Je cligne les yeux en guise de réponse. On n'est plus en train d'argumenter, ça s'apparente plus à un règlement de comptes. On se crée des souvenirs acidulés et je sens quelque chose me comprimer la cage thoracique, je le regarde juste, comme si j'étais spectatrice d'un désastre. Peut-être que je comprends mal, et qu'il ne fait qu'une mauvaise blague, quand bien même le moment n'est pas opportun.

Il en rajoute à mon malaise, et j'hausse les sourcils quand il parle de Hae Myung. « Tu vas devoir t'y faire. » Parce que je compte pas abandonner un ami comme lui, peu importe le tournant que prendra notre relation, ça devrait se lire dans mon regard. En m'approchant de la cafétéria, je constate qu'effectivement, Hae Myung joue les espions, mais qu'est-ce que je m'en fiche. Je me remets à table, le regard vague, les mains tremblantes, j'ai l'impression d'être au fond d'un ravin, et qu'il est devenu si difficile de se relever et d'en sortir. C'est loin de l'image forte que je montre de moi-même tout le temps, eh oui, voilà tout l'effet que Nam Sun a sur moi.

J'allonge ma tête sur mes bras et regarde Hae Myung pendant un moment sans rien dire, même sa blague me fait pas sourire. Encore une fois, tout est allé vite, trop vite, je crois saturer. Je reconnais pas Nam Sun, j'ai l'impression de ne plus le comprendre, et quand c'est le cas, il me fait peur. Je sens un liquide chaud dévaler mes joues, et me pince les lèvres, le regard toujours dans le vague. « Le chat ne s'est malheureusement pas trompé... » Je suis embarrassée, ça fait tellement longtemps qu'on s'est pas vus et on se recroise dans ce moment où je frôle le pathétique. « Avant que tu le demandes, j'ai pas besoin de crier d'un toit, ni de mouchoirs, ni d'un alcool fort où noyer mon chagrin, ni d'un gros pot de glace, ni... » Je me redresse et essuie mes larmes, puis je tapote son épaule et me lève. « Tu le sais, que t'es très gentil ? J'ai besoin de me passer de l'eau froide sur le visage, quand je reviens, cette histoire sera oubliée et on parlera du boulot. » Pas seulement parce que je risque de me faire démonter si je loupe le rendez-vous, mais je me répète tout le temps qu'il ne faut pas confondre le personnel avec le professionnel. J'aurais tout le temps de pleurer plus tard, maintenant j'ai du boulot.
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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyDim 15 Fév - 17:01


    Je ne la quittais pas des yeux, et voir les larmes perler sur ses joues, m'arracha un long soupir.
    Je me sentais inutile et désemparé, je ne pouvais rien faire pour elle, à part lui rendre un sourire qu'elle ne m'offrirait juste pour m'éviter de m'inquiéter. Non, je n'avais pas oublié ça non plus : une forte tendance à l'impulsivité, mais quand elle est vraiment blessée, elle se referme sur elle-même. J'en étais d'autant plus agacé de ne savoir que faire de mes deux mains. « Le chat ne s'est malheureusement pas trompé... » Nouveau soupir, je baissai la tête vers elle, essayant d'attraper son regard qu'elle laissait vagabonder dans le vide. « Avant que tu le demandes, j'ai pas besoin de crier d'un toit, ni de mouchoirs, ni d'un alcool fort où noyer mon chagrin, ni d'un gros pot de glace, ni... » Je m'efforçai alors de lui sourire en entendant cela, et doucement, je lui demandais :

    « De quoi as-tu besoin alors, hein ?  » Elle se relevait, et je me tournais vers elle, interloqué. Elle avait encore les joues mouillées de larmes, où est-ce qu'elle espérait aller dans cet état hein ? Si quelqu'un la voyait, la rumeur de sa rupture avec une idole serait lancée sur le net dans dix minutes à peine. Mais je ne pouvais pas lui demander de rester, je n'avais aucun droit de faire ça.

    « Tu le sais, que t'es très gentil ? J'ai besoin de me passer de l'eau froide sur le visage, quand je reviens, cette histoire sera oubliée et on parlera du boulot. » Je fronçais les sourcils, pas du tout convaincu : «  C'est vrai ce mensonge ?  » Je n'ajoutais rien de plus, reprenant place sur ma chaise. Je laissais tomber mes épaules en arrière et tout en laissant tomber ma tête également, je couvrais mon regard de ma main droite. Je n'avais pas imaginé nos retrouvailles comme cela, loin de là même. De ce que j'avais entendu, j'étais la personne qui avait remis le feu aux poudres. Et même si je ne pouvais pas dire que je n'étais pas heureux d'une certaine façon, car ce serait mentir, je n'aimais pas la voir dans cet état : je n'avais jamais aimé la voir triste.

    Et ce fut la raison qui me poussa à aller la chercher et avant même que je n'arrive aux toilettes pour femmes, une ombre accroupie contre un mur attira mon attention, je me pinçais les lèvres et m'approchais : «  Parler boulot, parler boulot... Je commence Lundi à 7 heures ? C'est bien ça ? Pour le moment, c'est tout ce qu'il faut que je sache, pas vrai ?  » C'était ce qui était noté sur le contrat, si je pouvais lui permettre de rentrer chez elle un peu plus tôt, alors pourquoi pas lui alléger un peu la tâche hein.

    Je m'accroupis à côté d'elle, n'ajoutant rien de plus. Elle n'avait toujours levé les yeux vers moi, mais ça ne me dérangeait pas, car à part rester ici, je n'étais pas beaucoup plus utile de toute manière... «  Tu as rejeté tout les trucs à faire dans ce genre de situation, je fais quoi moi hein ? Oh, attends un peu.  » Je fourrai ma main dans ma poche, et sortais une serviette enroulée autour de quelque chose.

    «  Mon amoureuse ne serait pas contente de voir gâcher ceci.  » J'ouvrais devant elle la petite serviette, qui laissa entrevoir le reste de dessert à la vanille de tout à l'heure.
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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyDim 15 Fév - 19:02

La conversation est mise en pause le temps de me remettre psychologiquement, ce qui est un challenge de taille. En effet, moi-même je crois pas à ce mensonge, mais il y a des moments comme ça où l'on a pas le choix. Le bavardage des filles dans les toilettes m'encourage pas à y entrer, alors je me laisse tomber contre un mur un peu plus loin, puis me mets à réfléchir. Je comprends pas pleinement ce qui se déroule, mais je veux vraiment arranger les choses. A la question de Hae Myung, j'ai une réponse. C'est de Nam Sun que j'ai besoin, et je suis bien trop malheureuse pour laisser ma fierté m'empêcher de l'appeler. Mais pile avant que je mette le doigt sur l'icône du petit téléphone vert, une voix se fait entendre.

« C'est de la triche, Hae Myung. » je réponds sans le regarder, mais amusée, avant d'essuyer mes larmes qui sont revenues, un peu plus puissantes que tout à l'heure. Quand il s'assied à côté de moi, je planque mon téléphone dans la poche de mon manteau, laissant tomber l'idée d'appeler Nam Sun en espérant que ce soit pas une erreur.  «  Tu as rejeté tout les trucs à faire dans ce genre de situation, je fais quoi moi hein ? Oh, attends un peu.  » Il trouve le moyen de m'arracher un fin sourire. J'aimerais bien prendre sa main et pleurer un bon coup, mais je tiens pas à lui écraser les phalanges, et les contacts physiques sont désormais interdits. Je suis sa main du regard, cligne les yeux à l'entente du mot amoureuse, avant que mon attention se reporte entièrement sur le bout de gâteau.

Je commence à manger, mais n'étant pas du genre à laisser mes sentiments enfuis, je fonds rapidement en larmes. « Je lui ai dit que j'avais passé une semaine horrible sans lui et je me suis excusée, pourquoi je dois manger toute seule ce soir alors ? » j'explique dans un sanglot que je réussis pas à étouffer. La dernière phrase, je l'ai criée au point de provoquer un mal de crâne. Heureusement que cette phrase à elle seule n'est pas pleine de sens. Je lâche un petit rire ensuite et regarde Hae Myung, précisant sur un ton d'excuse : « Le toit aurait été une bonne idée, finalement. » Les mouchoirs aussi. « A quel point c'est facile pour un homme de mettre fin à une relation ? » Les larmes sont séchées, j'essaie de me montrer un peu plus forte bien que la peine soit toujours pesante. « Non, rectification, à quel point c'est facile d'y remettre fin... je suis son ex-femme. » ça, j'en sais rien. Mais en ce qui concerne la reconstruction d'une relation qu'on est pas loin de foutre en l'air une deuxième fois, je peux pas mettre les chances de notre côté.
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Ki Hae Myung

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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyDim 15 Fév - 21:48


    Je ne fis aucun commentaire en la voyant ranger son téléphone, et me contentai d'inspirer profondément en la laissant sangloter auprès de moi, n'osant pas la toucher, même si je mourrai d'envie de la serrer dans mes bras pour qu'elle puisse déverser son chagrin sur mon épaule. Je ne savais pas comment la réconforter, et c'était réellement infernal. « Je lui ai dit que j'avais passé une semaine horrible sans lui et je me suis excusée, pourquoi je dois manger toute seule ce soir alors ? » Je ne sursautai pas quand elle se mit à crier, même si c'était inattendu. Non, je me contentais de la regarder, simplement, sachant au fond qu'elle n'attendait aucune réponse. Je me pinçais les lèvres et serrais les poings, toujours aussi désemparé. J'avais du mal à gérer les pleurs des femmes en général, mais ceux de Eun Hee, c'était encore pire, j'étais juste impuissant, et c'était frustrant. Ce Nam Sun ne se rendait certainement pas compte de la portée de ses actes, et au fond, ça me rendait fou de rage. Il avait auprès de lui une femme comme elle, et il trouvait le moyen de lui faire autant de mal... Le monde ne tournait définitivement pas rond.

    Quand elle se mit à rire, je fronçais les sourcils, mais restais toujours silencieux : « Le toit aurait été une bonne idée, finalement. A quel point c'est facile pour un homme de mettre fin à une relation ? » J'attrapais son regard une demi-seconde et ne le lâchais plus.« Non, rectification, à quel point c'est facile d'y remettre fin... je suis son ex-femme. » Un fin filet d'air s'échappa d'entre mes lèvres, oh alors c'était aussi sérieux que ça hein ? «  Aussi facile que ça l'est pour une femme, crois-moi. Les disputes, ça arrive malheureusement, ça ne veut pas pour autant dire que tout est terminé, hein ? Alors ne pleure-plus, tu veux ?  » Je demandais cela en faisant la moue et en frottant mes mains l'une contre l'autre, en la suppliant.

    «  Écoute, c'est difficile, je le sais. Mais même si je ne le connais pas bien, je pense qu'il a besoin de temps. De réfléchir un peu. Si ça peut te rassurer, il m'a l'air d'être assez jaloux vu le regard qu'il m'a lancé !  » Je souris sincèrement, sachant qu'apprendre une telle chose au sujet de la personne aimée faisait toujours plaisir.

    Et là, Eun Hee avait besoin d'être rassurée.

    J'attrapais sa main finalement, et la serrais dans la mienne, tapotant sur la sienne, dans un large sourire : ce n'était pas un câlin après tout. Juste une preuve de soutien : «  Il.. t'aime Eun Hee, j'en mettrai ma main au feu. Alors, prends ton mal en patience, d'accord ? Tout ira bien.  » Honnêtement, je pensais vraiment que ce Nam Sun allait revenir. Je me souvenais encore de son regard, et ce n'était pas celui de quelqu'un qui avait l'air d'être sur le point d'abandonner.
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Seo Eun Hee
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MessageSujet: Re: There's no friends like the old friends    There's no friends like the old friends  EmptyLun 16 Fév - 1:01

«  Aussi facile que ça l'est pour une femme, crois-moi. Les disputes, ça arrive malheureusement, ça ne veut pas pour autant dire que tout est terminé, hein ? Alors ne pleure-plus, tu veux ?  » Oui, j'ai aussi envie de me dire que c'est des choses qui arrivent, mais j'ai toujours un mauvais pressentiment au sujet de Nam Sun, et la peur de le perdre est assez forte pour exterminer mes pensées rationnelles. Je lui souris, dans un effort de le rassurer, car je vois bien qu'il se fout pas de mes problèmes.

Dépassés, y a pas d'autres mots pour décrire l'état des hommes devant une femme qui pleure. Si bien que suite à sa demande, j'hoche la tête en essuyant à nouveau mes larmes qui se font déjà moins nombreuses. «  Écoute, c'est difficile, je le sais. Mais même si je ne le connais pas bien, je pense qu'il a besoin de temps. De réfléchir un peu. Si ça peut te rassurer, il m'a l'air d'être assez jaloux vu le regard qu'il m'a lancé !  » Malgré moi, je souris, même si je l'imaginais un peu plus mignon et moins effrayant quand il est jaloux. En attendant qu'il finisse d'y réfléchir, il y aura toujours ce fardeau énorme qui me ruine psychologiquement. « On aura tous les deux besoin de réfléchir. »

J'ai beau être tactile, certains contacts sont devenus désagréables depuis que je sors avec Nam Sun. Étrangement, sentir ma main dans celle de Hae Myung me fait un petit quelque chose, ce qui m'incite à la retirer mais en souriant. «  Il.. t'aime Eun Hee, j'en mettrai ma main au feu. Alors, prends ton mal en patience, d'accord ? Tout ira bien.  » Tout bas, je réponds : « Pourquoi être jaloux d'un homme qui me pousse dans ses bras... ? »

Commençant à être fatiguée entre les larmes, les sanglots, et ce que j'avais entendu, je lâche un long soupir et appuie ma tête contre le mur. Les yeux au ciel, j'ajoute, plus souriante qu'il y a quelques minutes et, surtout, moins triste. « La cafétéria est le lieu du crime, mais j'aimerais bien manger avec toi tous les midis. » Petite note d'humour pour ne pas devenir folle. « Je t'aime bien, Hae Myung. Même... vraiment bien. » S'il n'était pas là aujourd'hui, je me serais ramenée chez moi en pleurant et aurais fait plein de choses qui font tout sauf m'aider à me sentir mieux. C'est ma façon de lui dire merci, d'être revenu dans ma vie.
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