A shameless flirt

Je ne sais pas par quel miracle Nam Sun m'a autorisée de conduire sa voiture ce soir, mais je suis satisfaite de ma conduite rapide qui nous a évité d'arriver en retard - parce que quelqu'un était peu motivé pour assister à ce repas. Sans entrer dans une dispute stérile avec lui, j'ai bien dit que cette fois, c'est lui qui exagère. Il y a quoi de mal à accepter l'invitation à dîner d'un ami ?
Tout en m'extrayant du véhicule, je réajuste ma robe. « Demain t'auras un courrier contenant une belle photo de moi au volant de ta voiture, accompagnée d'une amende. » dis-je sur le ton de la plaisanterie, sûre d'avoir évité les radars. Puis, au pire, je la payerais.

Nous passons l'entrée de l'immeuble avant d'aboutir dans un couloir bien éclairé, et voici le tapis d’entrée de notre hôte ! Un joli tapis. Ses voisins sortent d'un autre appartement et nous saluent, je leur rends leurs sourire avant de réfléchir : c'est bizarre, on dirait qu'il y a que les hommes qui habitent ici, je n'ai pas encore vu ou croisé une seule femme. Et je me demande pourquoi l'ami de Nam Sun a pris la peine de nous inviter chez lui alors qu'un restau aurait très bien fait l'affaire, il aurait pas à cuisiner ni à nettoyer quoi que ce soit, ça devrait l'arranger, lui qui est un homme, non ? Je cherche pas de réponses à mes questions, n'étant pas vraiment le genre de personnes qui s'acharne à vouloir tout savoir. Nous sommes ici pour passer un moment sympa après tout - mais vu la tête de Nam Sun, on dirait qu'il sait d'avance que ça sera un fiasco total.

Je m'appuie contre le mur, en attendant que Joo Won ouvre la porte. Celui-ci laisse passer quelques secondes - histoire de faire genre il était à l’autre bout de son appartement, non à moins d'un mètre de la porte, impatient de revoir son beau pote - il se gêne pas pour me faire un gros câlin, avant d'accueillir Nam Sun de la même façon. Il nous laisse ensuite entrer, dévoilant derrière lui un grand salon propre et rangé. Moi qui m'attendais à une cage à lapins sale... comme pas mal d'apparts d'hommes célibataires quoi.

« Elle est ravissante, cette robe. T'as la classe. » pas le temps de dire merci, le regard du jeune homme se pose déjà sur Nam Sun : « Mais pas autant que lui ! » Un mince sourire naît à la commissure de mes lèvres alors que j'hausse les épaules, je cherche pas vraiment à comprendre. Il s'approche un peu plus de lui avant de lui donner un léger coup de coude, de me regarder puis de murmurer : « Elle te sert de couverture, c'est ça ? »

Je choisis de sonner à la porte au lieu de re-discuter des motivations de Joo Won, je le connais pas, après tout c'est l'ami de Nam Sun pas le mien, mais je suis sûre qu'il n'est pas un dragueur prévoyant qui nous invite à dîner que pour tendre ses filets. Comme la porte s'ouvre rapidement, on est pas obligés de s'étendre sur le sujet. « C’est ma copine Joo Won, c’est pas ma couverture. Je te l’ai déjà dit, je n’aime pas les hommes… » Sourire crispé, je sais que Nam Sun n'aime pas ce genre de blagues. « Je le confirme. » dis-je à son pote en souriant, sûre qu'il aura aucun mal à en saisir le sous-entendu. Nam Sun voulait du soutien, le voilà.

Par contre, il est difficile de le soutenir alors qu'il est clairement pas gentil avec notre hôte. Quand on le force à faire quelque chose, il y a toujours des chances qu'il soit désagréable, qu'il soit désagréable tout le temps. « Tu ne vas pas le croire hein ? » Pour toute réponse, je lui décoche un regard désolé, voulant tout dire. Alors que Joo Won prend la direction de la cuisine, je m'approche de Nam Sun. « Non mais arrête, ce n'est pas une ruse et toi tu n'es pas une cible, c'est un simple dîner ! T'as fait connaître ton orientation en plus, il devrait savoir qu'à moins que tu sois ivre mort, il n'y a pas moyen que tu acceptes ses avances. » Pour ne pas aider, Joo Won choisit ce moment pour revenir nous donner deux verres, et je peux apercevoir la bouteille de rhum dans la cuisine. Définitivement pas le genre de truc qu'il faut s'amuser à boire pur. Je me retiens de lui demander s'il trouve ça pas un peu fort et le regarde reprendre la direction de sa cuisine, avant de me tourner vers Nam Sun, anticipant sa réaction : « Coïncidence. C'est une coïncidence. » j'insiste sur ce fait, bien qu'on dirait qu'il veut vraiment que Nam Sun soit suffisamment bourré pour se plier à son charme.

« Et puis c'est pas si étrange que ça qu'il ait pensé que t'étais gay. Je l'avais aussi cru à un moment, quand on a vécu ensemble, tu n'as jamais rien tenté alors que t'avais... » je me pointe du doigt : « "Ça" devant toi. » Non, je ne me surestime pas comme il dit, je fais juste pas dans la fausse modestie. Je vide mon verre rapidement en grimaçant un peu. Si jamais je finis bourrée, je risque rien, moi.

Il parle de preuves, mais je suis pas certaine d'en trouver. Même si notre hôte a le béguin pour lui, les signes de flirt sont généralement assez légers. « Tu sais ce que j'en pense moi ? Que les longues années que t'as passées avec ton protégé ont pas été sans conséquences, sa folie a enfin déteint sur toi. » C'est comme si on avait laissé des produits chimiques agir trop longtemps sur sa tête. Tirer des conclusions hâtives n'est pas son genre après tout, pour cette raison et bien que je sois pas d'accord, je compte quand même garder les yeux ouverts afin de capter ces indices révélateurs dont il parle.

« Si je ne te connaissais pas, je me vexerai face au peu de crédit que tu portes envers mes paroles. » Voilà qu'il commence à s'énerver. Impuissante, je le regarde boire alors que Joo Won a rien dit de méchant, ou de provocateur. Il semble pas prêt de se calmer et sa réponse au sujet de notre mariage me surprend, enfin c'est plutôt le fait qu'il se soit rappelé l'existence de mots auxquels il a pas recours en temps normal qui m'inquiète. Ça ne veut dire qu'une seule chose, que s'il continue comme ça il finira la tête au dessus des toilettes, ou du sol. Et demain au réveil, avec une bonne gueule de bois, s'extirper du lit sera la chose la plus compliquée du monde pour lui. « C'est pas seulement la semaine qui a suivi notre mariage, c'est... mince, c'est pas le moment d'en parler.  » je finis ma phrase à voix basse.

Je roule les yeux quand il se plaint de la proximité de leurs corps. Ca se voit que Joo Won a complètement effacé la distance entre eux, je peux comprendre que ce soit gênant pour lui qui est hétéro, mais ça veut pas dire que son cul va prendre cher, non. « J’avais oublié qu’il tenait si mal l’alcool ! »  Ah bon, il le sait ? Je lui souris avant de reporter mon attention sur Nam Sun : « Tu fais un bourré particulièrement drôle, mais je suis sûre que demain t'auras mieux à faire que d'éponger les dégâts de cette soirée. » dis-je doucement, en lui prenant le verre des mains. Dieu sait ce qui va arriver si Nam Sun se met dans un état d'ébriété avancé. Je lui tapote le genou en souriant avant de constater que son pote a décidé de m'imiter… une démonstration d'amour, il s'inquiète pour lui, c'est tout. Lorsque sa main remonte jusqu'à la cuisse de Nam Sun, je ne peux m'empêcher de l'interrompre, sèchement : « Bon ça, c'est trop d'amour ! »

Surprise de ma réaction, je m'efforce de sourire alors que Joo Won range sa main dans sa poche, visiblement un peu gêné. C'est bizarre, c'est de la jalousie ? Mon instinct féminin ? Alors que Joo Won commence à parler de sa vie sentimentale, je m'approche de Nam Sun pour murmurer tout en mangeant : « Si tu veux mon avis, au lieu de me laisser chercher des indices, tu devrais toi-même lui prouver que t'es hétéro. » Comme ça, ça sera vite réglé et on pourra enfin passer une soirée tranquille.

« Très peu pour moi messieurs dames ! » Ses propos n'ont ni queue ni tête. Pas cohérent, donc probablement pas sobre. J'avais pas remarqué que beaucoup de verres s'étaient vidés au fil de la conversation. « Jusqu’à preuve du contraire, je fais encore ce dont j’ai envie, non ? Alors laisse-moi boire, tu veux ? J’essaie d’être cool. » J'appuie ma tête vers l'arrière puis soupire. « Ben vas-y, fais l'autruche. » Je me redresse quelques instants après : « T'as assez bu, tu sais que ce n'est pas sexy de parler à ta copine au petit matin avec des relents de rhum dans la bouche. Ça donne pas envie de t'embrasser. » Je souris, presque attendrie par le jeune homme. C'est partiellement ma faute, s'il a fini par boire. Joo Won n'est pas blanc dans l'histoire non plus, mais Nam Sun semble vouloir le consoler. Je le regarde lui tapoter l'épaule alors que le regard de l'autre se perd dans le sien, ils font un joli couple. Je ne saurais dire ce qui me déplaît exactement dans cette scène, mais je ne peux m'empêcher d'intervenir : « Vous voulez que je vous laisse seuls, peut-être ? »

« Comment je fais ça moi ? » Il est sérieux ? « Tu pourrais au moins embrasser ta copine, mais faut que ce soit spontané, qu'il sache que tu le fais parce que t'en as envie, parce que t'as une attirance pour les femmes. Enfin bon, si je dois te le demander, ça va pas le faire. » Je me lève pour aller chercher notre repas dans la cuisine, me demandant vaguement si on veut pas se soustraire à mon regard. Sur le comptoir de granit, il y a un poulet dont l'odeur me laisse perplexe. En fait, il a été mariné au vin de riz chinois. Beaucoup de vin. Oh non, pas plus d’alcool. La tête de Nam Sun, ainsi que son foie et tout un tas d’autres organes ne le supporteraient pas.

Une fois dans le salon, je suis plus inquiétée par ce qui s'offre à ma vue. Sérieusement, je n'aime pas quand Nam Sun se comporte comme un enfant, il est tout sauf immature en temps normal si bien que ça fait trop bizarre de le voir dans un tel état. Bourré, il perd toute sa sexiness à mes yeux. « Ok, je demande ça seulement parce que je suis vraiment confuse... qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

Je m'approche de la table à manger mais laisse tomber le plat contenant le poulet par terre, exprès. « Oops. » Non, je me sens pas mal pour Joo Won, il faut pas être parano pour deviner qu'il voulait que Nam Sun soit vraiment ivre ce soir - puis grâce aux patates, on a malgré tout un semblant de dîner. Il se lève pour m'aider à nettoyer ça, et accepte mes excuses. « Oh, on dirait qu'il a recommencé à neiger ! » Effectivement. « Pauvre pigeon, il s'est presque transformé en glaçon... » je constate en regardant par la fenêtre. « N'ayez pas peur, chez moi il ne vous arrivera pas la même chose. Vous êtes en sécurité et à l'abris de la neige ! » répond-il avec bien trop d'enthousiasme, tout en insérant ses clés dans la serrure de la porte d'entrée, celle du haut également, pour verrouiller. Sans oublier de planquer les clés dans sa poche ensuite. Ok, ça fait peur. J'ai un faux sourire à son égard et glisse en même temps quelques mots à l'oreille de Nam Sun, comme pour dire que je trouvais la situation vraiment creepy : « Tu sais que son poulet nageait dans l'alcool ? »

« Hein ? » Oui, Nam Sun n'est pas vraiment une flèche quand il a une cave à alcool dans le bide. Il rit sans raison et il faut lui expliquer les choses deux fois pour pouvoir espérer qu'il comprenne, c'est un signe évident de son ivresse. On est pourtant pas venus pour nous gaver, encore moins pour nous saouler. « Demain matin, ne m’embrasse pas, je ne parle pas. Problème réglé. » Il dit ça avec beaucoup de légèreté, comme si c'était rien. Je sens même qu'à ses yeux, il y a plus aucune différence entre moi et son pote-gay-dragueur-pervers. « Demain matin, c'est toi qui auras oublié tes propos vexants, pas moi. » réponds-je sur un ton menaçant, avant de croiser les bras et d'essayer de ne plus y penser, laissant la colère se résorber.

Mais c'est mission impossible. « Il va falloir que tu te mettes d’accord avec toi-même ma cocotte, tu veux que je sois sympa ou pas ? » J'ai un moment d'hésitation. Pour le coup, même bourré, il semble être plus logique que moi. « Eh bien je... tu viens de m'appeler ma cocotte ? » Je secoue la tête, incrédule, puis ajoute : « Non mais aurais-je pu savoir que sa main allait s'aventurer sur tes cuisses ? » Son point de vue sur les démonstrations d'amour m'aide pas à retrouver mon calme, je lance dans un faux sourire : « Très bien. Mais en disant ça, tu perds ton droit de te demander pourquoi il croit pas que t'es hétéro. »

A nouveau, il m'embarque dans une colère mêlée à un certain dégoût. J'ai comme l'impression de les avoir surpris en pleine action, bon sang. « Tu l’as vu non ? Il m’a… Enfin, il a perdu la tête. Il a peut-être bu aussi. » J'ouvre la bouche pour l'inciter à continuer sa phrase puis me ravise de lui reposer la question, plus du tout sûre de vouloir savoir. Mon regard se détache du jeune homme pour se poser sur Joo Won qui a l'air satisfait. Peut-être que finalement il a vraiment un plan, et que ça marche à merveille. « Non, mais j’avoue que c’est bizarre, je connais pas de recettes de poulet avec de l’alcool. » Je décide ne pas faire de commentaire cette fois, ni quand il demande pourquoi son ami a fermé la porte. Il est passé de "parano" à "pigeon" en moins que rien, et a perdu sa capacité de marcher un brin normalement en prime.

Avec Joo Won, on doit pas avoir la même signification de "déclaration". Du moins je l'espère. « Il est fou. » je dirais plutôt qu'il a tout d'un génie de crime, mais "fou" peut aussi s'appliquer. Eun Hee, viens manger. Après on rentre. » J'hoche la tête. « Une minute. Je vais juste rafraîchir mon maquillage. » En réalité, j'allais me passer de l'eau froide sur le visage histoire de mettre de l'ordre dans mes idées. Je me stoppe néanmoins devant la porte ouverte de ce qui semble être la chambre de Joo Won, un mur avec des photos de Nam Sun m'ayant sauté aux yeux. Par réflexe, je rentre et tombe sur une petite boite de crème fraîche. Qu'est-ce qu'il veut faire avec de la... je plaque ma main direct sur ma bouche quand je comprends, mon envie de gerber est la seule chose qui m'empêche d'hurler comme une blonde dans un film d'horreur. Il y a comme un poster de Nam Sun collé au plafond en plus. C'est le comble. Heureusement que je ne suis pas cardiaque, j'aurais pas survécu.

Le visage décomposé, je reviens dans le salon. « Je te crois... » dis-je d'une voix exagérément contrite. « Je te crois ! Il a pas seulement des vues sur toi, c'est un psychopathe ! Il y a une tonne de photos de toi dans sa chambre, et... et de la crème fraîche... » j'explique en ignorant le regard effrayant de Joo Won derrière moi.

Son commentaire me fait rigoler et je décide de le laisser dans l'illusion que c'est moi la personne la plus bizarre ce soir. J'apprécie moins qu'il insiste sur le fait que je sois partiellement responsable du problème. Il n'y aurait jamais eu de problème s'il avait envoyé paître cet ami qui le drague lourdement, même si c'est un ami. Un "je ne suis pas gay" ne suffit pas. Mais vu qu'il dit qu'il ne comprendra jamais cette logique, je m'abstiens de commentaire, lui laissant le dernier mot.

De toute façon, ils ont réussi à m'embarquer dans une si forte colère que je me surprends à ne pas insulter Joo Won. Un passage par sa chambre me confirme que c'est un sale profiteur, il ne présente aucun respect pour moi et n'a pas peur de plonger son soit disant ami dans des eaux troubles. Nombre de filles piqueraient une crise pas possible dans ce genre de situations, et il est pas rare que ça finisse ridiculement par une rupture. Est-ce qu'il a pensé à ces conséquences ou y a que ce qu'il compte lui faire dans la chambre au fond du couloir qui l'intéresse ? « De la crème fraiche ? Qu’est-ce que tu veux qu’il me fasse avec de la crème fraiche ? » Je me tape le front avec ma main, mais quelque part ça me rassure qu'il soit peu renseigné sur ces trucs. « On en reparlera, mais crois-moi tu veux pas rester pour le découvrir toi-même. »

Je regarde à mon tour son pote quand Nam Sun le questionne, loin de m'attendre à cette réaction. Joo Won, dans son entêtement, néglige ma présence - comme si je faisais tâche ici - et fait ce qui semble être une proposition plus que surprenante à Nam Sun. Franchement, j'ai envie de lui coller un pain, tellement il est lourd et tellement il réalise pas à quel point c'est grave. Il s'est évertué à paraître plus innocent qu'il est, a échafaudé un plan pour le draguer et moi, sa copine, en fais partie. Cerise sur le gâteau, il me lance avec contentement que le jeune homme a fait son choix. WTF. « Oh ça, je préfère entendre Nam Sun le dire. » Je m'approche pour mettre le holà, ce n'est plus drôle. « Ça drague dur. » dis-je dans un sourire qui n'annonce rien de bon tout en promenant mon regard désespéré et coléreux sur eux. « Mais dommage pour toi, c'est le mien. Il a "essayé" avec moi, et ça lui a plu avec moi. Toi t'as pas le choix, tu dois laisser tomber. » Tout en parlant, je passe mon bras entre leur deux corps pour les séparer et ensuite garder Nam Sun maladroitement contre moi. « Chacun sa place. » dis-je en espérant que le message soit clair. La cinquième roue du carrosse, c'est pas moi.

J'ose même mettre une main sur ses fesses pour marquer mon territoire, geste qui lui est pas permis. Si Nam Sun a pas aimé recourir à cette technique, rien ne m'en empêche moi. Mais Joo Won est bien déterminé, et hausse les épaules en jetant un regard furtif sur la porte verrouillée. « Sunnie chou semble vouloir rester. » Je glisse tout bas à l'oreille de Nam Sun : « Et toi tu te plains quand je t'appelles mon amour. » Puis en réalisant qu'il compte vraiment pas nous laisser partir, je lâche un long soupir.  « Tu te comportes comme un con. Mais je suis sûre qu'au fond, au fin fond de toi, tu n'es pas un con et ça doit être pour ça que t'es son ami, alors ouvre cette fichue porte ou je te jure que je te les coupe. » Pas moyen de rester courtoise, qu'il pense que je suis une garce s'il veut. Après ces douces paroles, j'essaie de me tourner vers la porte mais finis par tomber, Nam Sun sur moi. C'est qu'il fait son poids. « Ça va être dur de te ramener. »