Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

 

 Wrong place, wrong time. Send help?

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Hee Jun Ki

Hee Jun Ki


Messages : 2
Date d'inscription : 30/05/2018

Wrong place, wrong time. Send help?  Empty
MessageSujet: Wrong place, wrong time. Send help?    Wrong place, wrong time. Send help?  EmptyMer 30 Mai - 15:57


Il y a deux semaines de cela, Ga Yoon, ma petite sœur, m'avait forcé à binge watcher une série américaine qui ne m'avait jamais vraiment intéressé jusqu'ici... F.R.I.E.N.D.S. Autant vous dire qu'au départ, je n'étais vraiment pas chaud à l'idée. La télévision et moi... Mais elle m'avait servi le refrain bien connu de la chanson 'tu ne veux jamais passer de temps avec moi de toute façon!' et histoire de bien remettre du sel dans la plaie encore ouverte, elle avait ajouté: 'ta Serenity elle est à Paris de toute façon!'. J'adorais ma petite sœur, n'allez pas vous faire de fausses idées. Mais des fois, elle ne faisait pas attention à ce qu'elle disait et ça me donnait envie de l'enfermer dans sa chambre jusqu'à ce qu'elle ait 30 ans.

Après avoir fini l’entièreté des saisons, je m'étais amusé à essayer d'identifier mon entourage avec les personnages de la série. Et comme tout le monde pouvait s'y attendre, surtout Ga Yoon apparemment, j'avais commencé avec Nutty : et c'était bien plus difficile que ce à quoi je m'attendais en me lançant là-dedans. Mon alter-ego enfoui de Ross avait voulu lui mettre l'étiquette de Rachel sur le front. Mais sa façon de se comporter collait aussi plutôt bien avec le caractère de Phoebe. Elle était sur son petit nuage, avait un regard différent sur le monde, naïve et d'une gentillesse incommensurable... Oui, c'était un portrait plutôt juste de Serenity au final.

Mais qui étais-je moi ? Mike ou Ross ?

. . .

Une semaine plus tard.

… Oubliez ces questionnements, je n'étais ni Ross, ni Mike, je n'étais que Jun Ki, un photographe professionnel qui s'était proposé pour être assistant au mariage de la femme dont il était amoureux depuis aussi loin que ses souvenirs pouvaient remonter. Liliana m'avait prévenu, même si je n'étais pas à ses côtés, c'était probablement la dernière fois que je pourrai la voir avant un moment, et je ne tenais pas à manquer cette occasion, même si cela signifiait que je devais utiliser l'objet qui m'était le plus cher, pour photographier la personne qui était la plus importante à mes yeux, promettre de partager sa vie avec un autre.

« Tu es un grand malade Jun... » pensai-je à voix haute, avant de rentrer dans le taxi, à l'aéroport de Paris, car oui j'avais fait le voyage jusqu'ici en plus. Quand elle m'avait dit qu'elle comptait partir pour Paris, jamais je n'avais imaginé que c'était pour une raison pareille... Heureusement que Lili m'en avait parlé, elle m'avait même aidé à choisir un smoking... Enfin, elle m'avait plutôt enseigné une technique assez pratique : laisser l'étiquette dessus, le porter une fois, et le rendre.

Non mais vous ne pensiez tout de même pas que j'avais assez d'argent pour me procurer un truc aussi cher si ?
Photographe j'ai dis, pas top model.

Une fois devant le point de rendez-vous, je sortais du taxi, le payais et me tournais vers l'église magnifique. Un pincement au cœur me fit soupirer alors que je me dirigeai vers les grandes portes. « Ah mais ça gratte ce truc... » dis-je en passant une main derrière ma nuque, à l'intérieur de ma chemise. Mettre l'étiquette de telle façon à ce qu'elle ne me gêne pas, demandait des capacités de contorsion que je n'avais jamais eu.
Alors après deux trois essais qui ne furent pas couronner de succès, j'abandonnais, surtout que les passants commençaient à me regarder et à murmurer des choses dans une langue que je ne comprenais pas.

« I'm nice ! I promise ! » dis-je en secouant la main devant moi en direction de ses inconnus, inconnus qui s'éloignèrent bien plus rapidement après cela.

Bah... Qu'est-ce que j'avais fait? Mon anglais n'était pas si mauvais...Ou bien était-ce parce que je venais de me mouvoir comme un singe sur la voie publique pendant pas loin de 5 très longue minutes? Je rougis quelque peu, avant de me retourner de nouveau vers l'église et de me diriger vers ses grandes portes. A l'intérieur, j'entendais la musique et une personne parler très fort.
Une vague de découragement parcouru mon corps, alors que j'appuyais mon front sur le bois de la grande porte.

Allai-je vraiment faire cela ?

« Please no ! Stop ! Don't ! » criais-je en entrant à l'intérieur, d'un pas étrangement déterminé, après avoir fait une entrée plutôt remarquée. Tous les visages tournés vers moi étaient inconnus, tous sans exception... Je tournai rapidement au rouge pivoine, ne sachant plus quoi dire ou bien où me mettre...


…Même le visage de la mariée m'était inconnue... «  Serenity... ? Tu es où ?... » Je me sentais comme ce petit garçon perdu dans un magasin à la recherche de sa maman. Tout le monde me regardait d'un air incrédule, et même la musique s'était arrêté... Et je doutais que quelqu'un allait m'inviter à rejoindre l'accueil par micro... Je gloussai nerveusement, tout en reculant doucement.

Pour quelle raison obscure est-ce que la vie était aussi différente dans les films ou dans les séries télévisées ? Hein ?
Revenir en haut Aller en bas
Kan Serenity

Kan Serenity


Messages : 1
Date d'inscription : 30/05/2018

Wrong place, wrong time. Send help?  Empty
MessageSujet: Re: Wrong place, wrong time. Send help?    Wrong place, wrong time. Send help?  EmptyMer 30 Mai - 23:43

Wrong place, wrong time. Send help?  Tumblr_ojzhx961fp1rvv0hyo3_400
    Nutty to the rescue!

« J’ai laissé mon cœur à Paris ». Voilà ce que j’ai souvent dit. Une métaphore d’enfant pour parler de ma condition, mes problèmes de cœur.
Mais aussi parce que j’avais laissé toute une vie en quittant la capitale française pour la Corée du Sud. Alors quand j’ai eu l’opportunité de revenir… j’aurais pu abandonner veaux, chèvres et canards (comment ça ce n’est pas ça qu’on dit ?) sans même réfléchir. Enfin presque. Je me souviens encore avoir laissé derrière moi un Jun Ki à peine remis de son malaise. J’avais pensé à lui demander de me suivre. Imaginez un peu. Jun Ki et moi, à Paris, à faire les touristes ! Ça aurait été tellement drôle ! Mais allez savoir, les phares de la Tour Eiffel n’étaient pas assez forts, ni mes battements de cils – en vrai je n’ai pas essayé, je me serais tordu la paupière de toute façon… En bref, j’étais partie avec ma valise et ma nouvelle manager, retrouvant Aaron et son propre manager à l’aéroport. D’autres membres de l’équipe nous avaient vite rejoins et je pouffais des joues un peu, la fausse impression de partir en vacances brisée par cet intense encadrement. Enfin, de quoi je me plains ? J’ai enfin du boulot. Et à l’étranger, je n’avais pas intérêt à me rater avec ça ! Genre, me vautrer dans la boue en pleine scène de mariage. Ne pas danser sous la pluie avant de rentrer dans l’hôtel et souiller le beau tapis qui vaut certainement l’intégralité de l’argent que je réussirai à me faire et… je vous passe mes autres potentielles mésaventures.
Le vol avait été long et j’avais trépigné d’impatience tout du long au point d’être cet enfant agaçant qui demande toujours « c’est quand qu’on arrive ?! » en appuyant bien sur le « i » de arrive ! Je pense avoir manqué de complètement casser le pauvre écran indiquant le temps et la distance restants. Puis nous avions atterrit à Roissy, l’aéroport que j’avais pris pour partir et qui avait bien changé. Tant que j’avais chuchoté à ma manager qu’ils s’étaient peut-être trompé de villes et qu’il fallait peut-être attendre dans l’aéroport un peu. Elle ignora complètement ma requête et me tapota l’épaule. Et enfin, on avait mis les pieds dehors… j’avais enfin pu voir la France… derrière une vitre. Et oui, pas le temps pour le tourisme, on nous attendait pour parler script donc on avait pris la voiture qui nous attendait sans préambule. Derrière la vitre teintée, j’avais du mal à profiter du soleil et de l’air pollué : quoi ? Même les choses un peu désagréables vous manquent parfois. Enfin, vous allez me dire, de quoi je me souvenais réellement de la France ? Très peu, certes, mais j’avais le droit de faire semblant maintenant : j’étais actrice !

La première semaine ne fut pas bien drôle. Nous sautions d’un lieu à un autre, révisant nos répliques dans les vans. Je n’avais pas vraiment bien dormi non plus, essayant de profiter de la vue de l’hôtel sur notre ville hôte – et non, je ne dormais pas sur Paris, New Generation avait beau faire rentrer des sommes, les hôtels de Paris restent quand même assez chers. Cela dit, Neuilly était très mignonne comme ville. Tellement que nous allions peut-être tourner des scènes près de la fontaine centrale. C’était d’un beau !
Et pourtant, je n’étais pas vraiment contente. J’avais réalisé que ce que j’avais laissé à Paris n’existait plus. Mes amis de l’époque avaient grandi, ils avaient changé, étaient partis ou travaillaient de toute façon. Mon ancien appartement avait été vendu, la façade ravalé, le parc du coin avait de nouveaux jeux avec de nouveaux enfants, de nouvelles familles et de nouveaux voisins. De nouvelles manières aussi, remarquai-je avec une grimace. Bref, je ne savais pas comment apprécier l’expérience autrement que par le travail. J’aurais bien envoyé des messages à mon demi-frère et Jun Ki mais mon téléphone ne fonctionnant pas à l’étranger, ça me gênait d’emprunter le téléphone donné à moi et à ma manager, que nous partagions en outre.

« Tu as essayé la robe, Serenity ? » me demandait-elle justement ma manager. « Oui Unnie » répondis-je, légèrement distraite et au balconnet de notre chambre. Neuilly de nuit avait un petit côté féérique. « Et donc ? Elle te va ? » Je haussai les épaules. « Je suis en vie et crois-moi, avec cet affreux corset, ça vaut la peine de le dire ! On peut porter plainte contre un couturier pour tentative d’assassinat dans ce cas tu crois ? » Elle secoua la tête en levant les yeux au ciel. « Pour quelle raison ? Rendre les femmes belles ? » Je me renfrognais « Parfaitement, laissez-nous ressembler à Godzilla ! De toute façon, c’est beaucoup plus honnête ! RWAR ! » Encore une fois, elle secoua la tête et fila de la chambre certainement pour dire que les essayages s’étaient bien passés. « Collabo ! » marmonnai-je, peu contente qu’on ne relève donc pas le problème de corsage. Tant pis ! Ils iront expliquer à l’audience pourquoi le drama n’aura pas de fin !
Je respirai une dernière fois l’air et allai me coucher.

Le lendemain, la journée s’annonçait moins chargée. Nous allions faire des repérages pour les dernières scènes et des éventuels photoshoot. Oui, « éventuels » étant donné que notre photographe avait fait une overdose de divers plats… qui n’allaient pas ensemble au passage. Je veux dire, manger des escargots et tout de suite après des macarons pour finir avec une dame blanche et des cuisses de grenouilles… Pauvre petite bête, trempé dans le froid après avoir déjà connu la mort…
J’essayais de me changer les idées, observant l’église qui allait nous servir pour une des scènes clés : celles du mariage de la duchesse du drama. Et mon personnage, en tant qu’assistante de l’avocat qui était son ami, Aaron, je me retrouvais au milieu de tout ça à faire semblant d’être sa compagne. Pas question qu’il perde la face devant son ancien amour de jeunesse ! Nous avions donc trouvé de bon goût de se familiariser avec les lieux puisque nous avions plus de temps que prévu. Puis nous ne pouvions tourner aujourd’hui puisqu’un vrai mariage avait lieu. Je regardai la mariée avec un mélange d’inquiétude et d’admiration : je savais qu’elle devait souffrir autant que j’avais souffert, dans cette fabuleuse robe bien classique. Pas de mon goût, tous ces froufrous, la pauvre, ça devait lui gratter ! Mais je me retrouvais quand même à sourire, pensant que c’était l’un des plus beaux jours de sa vie qui se jouait dans cette charmante église.
Nous avons attendu, nous baladant au final devant la bâtisse, attendant que la cérémonie touche à sa fin. J’observais les gens déambuler parfois avec un air d’autoroute, espérant voir le cortège se former et pouvoir crier quelques mots d’encouragement aux nouveaux mariés. Mais au lieu de voir des gens sortir, c’est un homme que je voyais s’approcher l’air fébrile. Etait-il en retard à la cérémonie ? Oulaa s’il était le témoin, la mariée ou le marié n’allait pas le lui pardonner ! Ou peut-être qu’il était de la famille. Dans tous les cas, même condamnation jusque-là. Si ça se trouve, c’était pire que ça : c’était le pasteur !
… Bon d’accord, peut-être pas.
J’observais ce drama d’un air curieux, me demandant s’il allait oser rentrer. Et plus je le regardai, plus j’avais un drôle de sentiment et plus je m’avançai vers lui. Il semblait étrangement familier ou peut-être qu’il véhiculait juste quelque-chose que je trouvais particulièrement réconfortant. Un peu surprise, je le regardai marquer une pause avant d’ouvrir la porte et crier quelques mots. J’accélérai le pas alors et j’ignorais bien pourquoi : je ne connaissais ni les mariés, ni cette homme s’opposant visiblement à ce mariage. Ou peut-être qu’il y avait le feu… non, je l’aurai su. PIRE. Il n’y avait plus de buffet, il fallait tout annuler. Pas de buffet, pas de mariage mes amis, je vous assure. On a beau faire tout ce blabla sur l’engagement et l’amour, n’empêche que la satisfaction de l’estomac… il concerne les mariés et les invités.
Cependant, la voix de l’inconnu et les petits mots marmonnés en coréen me confirme mes impressions de familiarité : j’aurais reconnu cette voix en plein milieu d’un cirque entre tous cris de gamins et d’animaux – oui, ça aussi, ça se dit.

« Jun Ki ? » demandai-je, m’approchant de lui. En croisant son regard, je lui fais un petit sourire rassurant avant de regarder à l’intérieur… Pour voir tous ces yeux braqués sur nous et je compris qu’il y avait eu un petit soucis. Je me grattai la tempe avant de balbutier des excuses en français : « Pardonnez-nous, on répète nos vœux juste après et il a cru qu’il était en retard. TOUS NOS VŒUX ! » et avec ça, je m’échappais avec Jun Ki que je tirais par le bras.
Une fois dehors, je me mis à rire de manière incontrôlable avant de lui sauter dans les bras. « C’est bon de te voir Jun Ki » lui dis-je, ma joue contre son épaule. « Je suis contente de te voir, je n’arrive pas à croire que c’est toi. En fait… » je me décalai soudain pour le pincer. « Oui t’es là, mais tu fais quoi là ?! Ne me dis pas que tu les connaissais vraiment parce que vu l’excuse que je t’ai inventée, on va devoir se la jouer Vegas… » m’enquis-je (avant de divaguer), lui collant une tape sur l’épaule.
Revenir en haut Aller en bas
Hee Jun Ki

Hee Jun Ki


Messages : 2
Date d'inscription : 30/05/2018

Wrong place, wrong time. Send help?  Empty
MessageSujet: Re: Wrong place, wrong time. Send help?    Wrong place, wrong time. Send help?  EmptySam 2 Juin - 3:26


La détermination d'un peu plus tôt s'était changé en de l'embarras, je ne savais littéralement pas où me mettre. Les regards auxquels j'avais droit, n'étaient pas les plus aimables. Ils attendaient probablement que je fiche le camp. Ce qui en soit, n'était pas une si mauvaise idée, mais mes jambes ne semblaient pas être d'humeur coopérative. Je n'arrivai même pas à m'excuser ou à m'expliquer, car ma gorge était totalement sèche. Je tentai vainement de passer ma langue sur mes lèvres, mais rien de bien concluant. Je jurais quelque mots en Coréen, alors que le marié était au bord de la crise de nerf, et le dit « marié » faisait aussi une tête de plus que moi, alors je n'avais aucun intérêt à m'éterniser ici. Un réflexe défensif me fit lever les mains, paumes tournées vers la cause de ma mort prochaine, murmurant un « I'm so very sorry. » j'avais l'impression de trébucher sur mes mots, et si je continuais à reculer sans regarder, j'allais bientôt trébucher tout court.

Vous savez ce cauchemar que tout le monde a fait : arriver à l'école, tout nu ? Cette situation y ressemblait beaucoup.
Et puis il y avait cette grand-mère qui n'arrêtait pas de me dire des choses en Français ! Elle n'avait pas encore compris que je n'étais pas d'ici ?
Quoi que... Vu son regard, elle le savait, elle le savait très bien... Un frisson me parcouru l'échine, avant que je ne sursaute en sentant la présence de quelqu'un à mes côtés. « Jun Ki ? » Je posai les yeux sur mon alliée et sur sa robe... Serenity était magnifique, resplendissante. Et à nouveau, sans prévenir, ma gorge devint à nouveau très sèche, mais pas pour les mêmes raisons qu'auparavant. Et j'eus besoin d'une bonne minute avant de me rendre compte que j'étais resté bloqué à la regarder, la bouche entrouverte, le fait qu'elle se soit mise à parler elle aussi dans un langage inconnu m'aida à sortir de cette torpeur si peu naturelle pour moi. « Pardonnez-nous, on répète nos vœux juste après et il a cru qu’il était en retard. TOUS NOS VŒUX ! » Nous quittâmes l'église rapidement après cela, et moi je manquai de m'étouffer à cause de l'embarras, les joues roses.

Une fois dehors, alors qu'elle riait, moi je partais dans une quinte de toux qui me semblai incontrôlable pendant quelques secondes jusqu'à ce qu'elle me saute dans les bras et que je réalise. Même si elle n'était pas à cette cérémonie, sa robe... Elle allait se marier, n'est-ce pas ?
Je la serrai contre moi, rassuré de l'avoir ici pour le moment, et surtout de ne plus être dans cette église de malheur... Non mais la honte. « C’est bon de te voir Jun Ki. Je suis contente de te voir, je n’arrive pas à croire que c’est toi. En fait… » Un petit sourire sur les lèvres, je lui répondais : « Qui veut tu que ça soit d'autre... Ce genre de situation embarrassante, c'est notre signature, pas vrai ? » Je ne pus m'empêcher de rire après avoir dit cela, c'était tellement véridique...Je doutais que qui que ce soit n'ait autant d'expérience dans ce domaine que nous...

Quand elle me pinça je fis la grimace, me demandant pourquoi est-ce qu'elle doutais encore de ma présence ici ou non. « Oui t’es là, mais tu fais quoi là ?! Ne me dis pas que tu les connaissais vraiment parce que vu l’excuse que je t’ai inventée, on va devoir se la jouer Vegas… » Hein ? Comment ça Vegas ? Elle ne pouvait pas se la jouer Vegas vu qu'elle comptait déjà se la jouer « Français, Romantique, et Cliché... » avec Aaron qui plus est, pensais-je avant de faire la moue, secrètement vexé. Il fallait que je trouve quelque chose à lui dire en guise d'explication, et au moins cela aurait pu être pire, si elle avait entendu ce que j'ai dit à ces pauvres mariés par exemple. Mes joues rosirent à nouveau : « Tu ne pensais tout de même pas vivre ton grand jour sans moi, si ? Je suis un peu vexé de ne pas avoir été invité au fait. Tu sais ? » dis-je en lui souriant avec douceur avant de planter mon index sans douceur cette fois, dans sa joue.

Détourner son attention de ce qui venait de se passer, restait encore la meilleure défense à adopter face à Serenity. Je connaissais le phénomène, il ne lui en fallait pas beaucoup... C'était probablement ce qui la rendait si attachante. Il fallait que je lui dise : « Tu es magnifique Serenity. » une nouvelle fois, un sourire honnête. Je lui attrapai la main, et la fis tourner doucement sur elle-même, comme une princesse.
Je remarquai un bout de ficelle sortir de sa fermeture dans le dos « Tu as... Attends... » Je passai derrière elle, et tentai de le retirer, ce qui ne fut pas très efficace au départ : « Zut... c'est bien coincé... » Je tirai un bon coup dessus, et n'obtins pas le résultat escompté du tout. Au lieu d'enlever la ficelle, la fermeture s'ouvrit en plein milieu du dos de Serenity, laissant son corset à la vue de tout le monde. Dans un dernier essai désespéré, je ne fis qu'empirer les choses, toute la fermeture de son dos... grande ouverte.

« Vous pourriez au moins attendre la nuit de noce ! » Un passant nous cria cela au loin, et moi vu que je n'y comprenais rien, je ne fis que sourire gentiment et hocher la tête. Je n'allais pas sourire longtemps car jeunes hommes en uniformes s'approchaient de nous, et ils me regardaient moi. De toute évidence, quelqu'un de la chapelle les avait alerter, et s'ils m'avaient vu forcer la fermeture de la robe d'une demoiselle... ça n'allait probablement pas arranger mon cas... « Tout va bien mademoiselle... ? » demanda l'un deux, tandis que l'autre me regardait d'un air qui n'envisageait rien de bon pour la suite des événements. Embarrassé, et ne comprenant pas ce qu'il demandait, je m'écartais un peu, confus.

J'allais me faire expulser de France, alors que ça ne faisait même pas 24 heures que j'étais sur le terrain.
Chouette.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Wrong place, wrong time. Send help?  Empty
MessageSujet: Re: Wrong place, wrong time. Send help?    Wrong place, wrong time. Send help?  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Wrong place, wrong time. Send help?
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Catégorie 2 :: Titre 3-
Sauter vers: